Français innocent détenu en Israël

Quelques ombres sur le portrait de Clotilde Reiss.
La Feuille de Chou a récemment diffusé un texte de Jean-Claude Lefort, président de l’AFPS, qui faisait une comparaison à vocation pédagogique entre le sort de deux Français emprisonnés dans des pays étrangers, Clotilde Reiss, qui vient d’être libérée d’Iran, et Salah Hamouri qui croupit depuis plus de cinq ans en prison en Israël.


Le texte soulignait à juste titre un deux poids deux mesures pour ce qui concerne le cas de la jeune Française pour laquelle les efforts politico-diplomatiques ont été couronnés de succès – avec quelques questions sur la concomitance de la libération d’un condamné iranien libéré, et non extradé, qui a pu retourner dans son pays, et du nom moins jeune Français dont le président Sarkozy se désintéresse au point qu’il a même refusé obstinément de recevoir sa mère à l’Elysé
Certains, parmi les chercheurs, journalistes et membres d’ONG au Proche-Orient, s’étonnent de ce qui pourrait apparaître comme un imprudence de Clotilde Reiss, si c’en est une, et se demandent si le rapprochement entre les deux cas est judicieux.
En effet, comment comparer un militant pour la libération nationale de la Palestine, injustement condamné, sans aucunes preuves, pour un acte qu’il n’a ni commis ni même envisagé, par un tribunal militaire siégeant illégalement en territoire occupé par Israël, et cette jeune femme dont les parents, salariés par l’État français, sont militaire pour la mère, et émargeant au Commissariat à l’Énergie Atomique, pour le père, et qui, elle-même a fait un rapport sur ce sujet très sensible, alors que l’Iran est désigné comme l’ennemi à abattre par ce qui se nomme indûment Communauté internationale, la même, aveugle pour le nucléaire israélien.
On ne peut manquer de se poser quelques questions, sans même avoir besoin des déclarations controversées récentes d’un ex-responsable de la DGSE mouillant Clotilde Reiss.