Jean-Louis Hoffet présentait hier à la librairie Kléber une réédition du livre de son père, Frédéric Hoffet, paru en 1951.

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Ce sont les Éditions de la Nuée-Bleue, du même groupe que les Dernières Nouvelles d’Alsace qui l’ont édité avec, en couverture un dessin de Tomi Ungerer, un autre Alsacien, plus célèbre et reconnu en Allemagne, aux USA que dans son Heimat.

Bernard Reumaux, le directeur des éditions,toujours monarchiste, selon ses dires au moment de la dédicace de Où va l’Alsace, Chroniques intemporelles, recueil de quelques uns de ses articles de saisons d’Alsace, était assis, pour le débat, à droite de Hoffet (vu de la salle) et c’est J L Fournier qui interrogeait les deux.

Lui-même eut l’occasion de reprendre son métier de journaliste et d’interviewer Mme Klinkert, présidente du Conseil départemental (et pas général…) du Haut-Rhin, sur les décisions proches du pouvoir macronien début novembre concernant le sort institutionnel de cette partie d’un Grand Est inconnu au bataillon. En effet, tous les politiciens alsaciens attendent que le roi Emmanuel Ier se prononce le 4 novembre lors de sa visite à Strasbourg.

Et ça s’agite à qui mieux mieux chez les élu-e-s LREM, LR, PS, tandis que d’autres comme le RN, Unser Land, ICA, sont en embuscade et que la gauche ou ce qu’il en reste a d’autres chats à fouetter.

On sait déjà que Macron ne créera pas une région Alsace “autonome”, séparée du Grand Est, à l’image de la Corse, qu’il fâche Gilbert-Meyer-maire-de-Colmar, comme dit Roger Siffer et que les élus de l’Eurométropole ne verront pas leur rêve impérialiste strasbourgeois se réaliser. Et tout ça au moment où ici comme ailleurs, le dégagisme l’emporte chez les gens d’en bas, les “derniers de cordée”.

Pour en revenir au livre paru, la question fut de savoir si sa problématique rhénane, humaniste et européenne était encore active au moins symboliquement dans l’âme alsacienne actuelle, selon Hoffet fils, ou si, comme Reumaux l’affirma, il fallait cesser de ressasser et se tourner vers l’avenir, en particulier économique et aussi culturel de nos deux départements quelle que soit la structure politique future. A voir le peu d’empressement des Alsaciens du Bas-Rhin au moins pour s’opposer au Grand Contournement Ouest de l’État-Vinci, alors qu’ils étaient descendus par milliers pour avoir le Synchroton, parti pour Grenoble, ou contre DHL à laéroport de Strasbourg-Entheim, on se pose la question.

Dans le débat, fut évoqué l’Université européenne du Luxembourg ainsi que le statut linguistico-politique de ce petit pays ainsi que du Haut-Adige, ou Sud-Tyrol, comparaison peu flatteuse pour l’Alsace dans la République française.