Dans la série, formes nouvelles de luttes dans l’Éducation nationale un sport inédit se développe, le lancer de chaussures, le renvoi de palmes.

palmes plongée bonnesbulles.com

Non, pas (encore) celles des nageurs de combat , comme ceux qui avaient coulé le Rainbow_Warrior …mais plus platement les Palmes académiques que d’aucuns ont eu la faiblesse de demander et d’accepter.

On se souvient que le criminel Maurice Papon quoique privé de sa “Légion d’horreur” s’est illégalement fait enterrer avec son ruban rouge (sang).

Ils croient aux honneurs, même inhumés!

On pardonne presque, à ces deux enseignants haut-rhinois qui, selon le Journal,viennent de renvoyer, enfin, leur bimbeloterie au ministre de l’Éducation nationale, un incertain Luc Chatel, pour protester contre le démantèlement du Mammouth.

Un beau hasard objectif, comme dirait André Breton, a fait que le 11 février, il était déjà question de palmes dans le Journal:

Pluie de médailles ( Vendredi 11 Février 2011 / Bas-Rhin )

L’Association des membres de l’ordre des palmes académiques (AMOPA) a invité récemment tous les nommés et promus dans l’ordre des palmes académiques en 2010 à une cérémonie qui s’est tenue à l’inspection académique du Bas-Rhin … Martin Bruder, président de l’AMOPA, a rappelé que l’association, qui compte plus de 550 membres, était un carrefour entre les générations et permettait des rencontres entre les enseignants et les personnalités de tous horizons qui ont tous rendu d’éminents services à l’Éducation nationale et aux jeunes …
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« Les Palmes ne sont pas une breloque » ( Vendredi 11 Février 2011 / Région )
Le geste de ce professeur de lettres retraité de la région de Wissembourg qui a retourné au recteur les insignes de ses Palmes académiques pour protester contre la politique actuelle de l’Éducation nationale a suscité la réaction de l’Association des membres de l’ordre des Palmes académiques … Le président de la section du Bas-Rhin, Martin Bruder, le fait savoir en affirmant que son association « ne peut accepter qu’un titulaire de cette noble distinction se serve de la médaille pour faire connaître ses états d’âme et instrumentalise les médias pour en faire un acte public équivoque » …
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Ah, ah, ah!
Sacré Martin Bruder! C’était “mon” proviseur au Lycée Henri Meck. à Molsheim…Même à la retraite, il sévit encore!
Et puisqu’il est question de proviseurs, je ne résiste pas à raconter que M. Brion, qui a aussi été “mon” proviseur, au Lycée Marcel Rudloff, jusqu’à ma retraite, un proviseur, selon ses propres termes “brut de décoffrage” – pourquoi “de décoffrage“? – , qui était présent au show de Jean-Pierre Chevénement à la librairie Kléber, ne m’a même pas rendu le salut que poliment je lui faisais! Nul doute pourtant que, dans ses fonctions au Lycée Jean Rostand, il n’ait enseigné la politesse aux élèves et autres étudiants en classes préparatoires…

lu dans les DNA

Deux enseignants renvoient les palmes

Pour protester contre « le démantèlement » de l’école, deux enseignants haut-rhinois renvoient au ministre de l’Éducation nationale leurs palmes académiques.

Jeune retraité, Roland Braun a dirigé, juste avant, pendant sept ans, Saint-Exupéry, une école en zone d’éducation prioritaire (ZEP) à Colmar. Bernard Eichholtzer enseigne depuis 24 ans à l’école Brossolette de Mulhouse, la plus ancienne ZEP du Haut-Rhin.

Dans un courrier à Luc Chatel, ministre de l’Éducation, ils annoncent leur décision de renoncer aux palmes académiques. Un acte symbolique pour protester contre « les coups de boutoir qui mettent à mal l’école depuis plusieurs années ». « Investir des moyens humains et matériels dans l’école, n’est plus l’option retenue, alors qu’elle devrait être consolidée dans son rôle », analyse Bernard Eichholtzer.

Avec son collègue, il constate année après année « le démantèlement » de l’institution : « Suppression massive de postes, absence de vraie formation professionnelle (…), asphyxie des RASED (réseau d’aide et de soutien aux élèves en difficultés) et des associations gravitant autour de l’école, suppression des auxiliaires de vie scolaire, absence d’évaluation des pratiques… »

L’appel des 47

En 2008, les deux enseignants avaient rejoint le mouvement de résistance pédagogique. Ils s’associent à un mouvement national, « l’appel des 47 », lancé en décembre 2010 par un proviseur de Lille qui avait renvoyé ses palmes et a été rapidement rejoint par 46 autres.

« Fiers » de leur métier et de la distinction qui salue leur engagement professionnel, les deux enseignants disent ne plus reconnaître l’école qui devrait « offrir à tous les enfants l’égalité des chances ».

A.M.