Les mots pour [ne pas] le dire

Rebelles” ou “insurgés“?

Hésitation sur France 24 pour désigner les forces libyennes anti-Kadhafi, tantôt nommées “rebelles“, tantôt, une phrase après, “insurgés” et tout au long du reportage hier à 14h01

Il faudrait savoir de quel point de vue on parle!

Si on les nomme “rebelles“, ce ne peut être que du point de vue de Kadhafi!

Au contraire, “insurgés” semble mieux les nommer avec sympathie.

Les journalistes ne paraissent pas troublés de passer d’un terme à l’autre, ce qui en dit long sur la confusion des esprits!

Protéger” “notre” planète?

Dès qu’on y réfléchit une minute, cette expression fort répandue, choque par sa stupidité vitale et anthropocentriste.

Non pas qu’on soit partisan de jeter les mégots ou les déchets nucléaires n’importe où sans précaution, mais parce qu’elle contredit tout ce que Freud rappelait lorsqu’il disait avaoir mis fin, comme Galilée et Darwin à la stupide prétention de l’espèce humaine d’être le centre et la fin (la finalité) de l’univers.

Galilée avait décentré la terre, Darwin a réisncrit l’humanité dans l’animalité, et Freud a rabaissé le caquet de la conscience, qui n’est pas maîtrechez elle. Or la bien-pensance généralisée à la mode de nos jours nous fait régresser.

Nous serions ainsi sommés d’être le protecteur (pourquoi pas le proxénète…) de la planète?

Ridicule prétention!

Le récent tremblement de terre au Japon, comme celui de Lisbonne, qui fit écrire Candidae à Voltaire, contre l’optimisme de Leibniz, suivi d’un tsunami dévastateur ne suffient-ils pas à ruiner tout anthropocentrisme et tout finalisme?

Il faut croire que non!

Mon corps est à moi“…proclament aussi les féministes depuis des dizaines d’années. C’est à voir!

On y reviendra, et là j’attends déjà la volée de bois vert…

Laissons de côté la catstrophe nucléaire à venir, celle-là étant d’origine humaine.

Qui ne voit que même si on se préoccupe de la planète, ce n’est pas pour elle, qui n’a pas de soi, d’ailleurs, mais pour nous.

Même si on cessait miracuuleusement du jour au lendemain de déverser nos saloperies n’importe où, et de gaspiller l’énergie, cela ne nous mettrait en rien à l’abri des catastrophes naturelles, sauf dans la mesure où, comme le prouve le Japon, avec les constructions anti-sismiques, on peut diminuer la facture humaine. de tels événements .

protéger la planète n’a pas de sens, si on veut dire par là, avoir souci pour un morceau de caillou.

Donc, quand on culpabilise les enfants des écoles dès la maternelle, en leur enjoignat de protéger leur planète, on se moque du monde. La bonne formule serait de protger les conditions de survie de l’humanité sur cette planète, ce qui est tout à fait autre chose. La planète, n’en a rien à cirer de nous autres. Et quand nous disparaîtrons comme les dinosaures, la planète ser encore là.

Quant à désigner la planète comme “nôtre”, c’est mille fois plus ridicule. Il n’y a que des ingénieurs nucléaires, pour s’imaginer que nous serions” maîtres et possesseurs de la nature”, citation erronée de Descartes qui, moins bête qu’un nucléocrate du CEA ou de l’IRSN, la si peu indépendant commission de sûreté nucléaire, a en réalité dit que nous sommes appelés à être “comme maîtres et possesseurs de la nature“, ce qui ne signifie pas du touit la même chose, rien qu’avec ce petit mot oublié “comme”.

Faut-il rappeler aux crétins qui nous mentent tous les jours, que ce n’est pas l’espèce humaine qui a produit la terre? Ni ce qu’on nomme “Dieu”, faut-il ajouter immédiatement!