Interview 1 ex-centre de tri Schiltigheim

Interview 2 adjointe culture Schiltigheim et Raphaël Nisand maire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

DNA 18 avril

SCHILTIGHEIM Ancien centre de tri postal Des pistes de réflexion

La parodie d’inauguration organisée par un collectif d’artistes dimanche devant l’ancien centre de tri postal de Strasbourg-Schiltigheim n’est pas passée inaperçue. Le maire Raphaël Nisand est notamment venu livrer quelques informations à propos du bâtiment.
« Madame le maire » a débité son discours avec une certaine aisance et le ruban fut coupé. Ne manquaient plus que les clés – les vraies – de l’ancien centre de tri postal pour croire à l’inauguration de cet immense bâtiment inoccupé imaginée par un collectif d’artistes et d’artisans en mal de locaux (DNA du samedi 14 avril).

Dans l’assistance, parmi les nombreux amis du collectif, il y avait de véritables voisins de la rue du Chêne, poussés par une saine curiosité, tout comme de vrais élus de la ville de Schiltigheim : Raphaël Nisand et son adjointe en charge de la culture, Nathalie Jampoc-Bertrand.
Un projet d’architecte mêlant activités et logements

« J’ai vu dans le journal qu’un événement culturel singulier allait se passer à Schiltigheim, ça me plaisait donc d’aller à la rencontre de ces nouveaux acteurs culturels », explique le maire. Tout en précisant qu’il « n’est pas en situation de répondre aux attentes du collectif ».

En effet, le bâtiment, s’il se trouve sur le territoire de sa ville, appartient à la communauté urbaine de Strasbourg qui l’a racheté à La Poste en 2009 (laquelle a quitté les lieux en 2000) pour 3,2 millions d’euros. « J’ai fait pression pour que la CUS rachète l’ancien centre de tri afin que l’entreprise Feyel-Artzner voisine, lorsqu’elle s’étendra, trouve en face d’elle un propriétaire bienveillant disposé à lui vendre du foncier. Le but, c’est que l’entreprise reste à Schiltigheim », rappelle Raphaël Nisand.

Selon le maire de Schiltigheim, la CUS voulait, au départ, purement et simplement raser les bâtiments implantés sur le site. « Mais certains collègues ont estimé qu’on pouvait en tirer quelque chose du point de vue urbanistique, poursuit Raphaël Nisand. Le lieu n’a pas encore d’affectation définitive, mais il y a un projet d’architecte, mêlant activités et habitat, qui intéresse la CUS et la ville de Schiltigheim. Des études relatives à la pollution de l’air du fait de la proximité de l’autoroute sont en cours, pour voir si ce projet est réalisable. »

En tout état de cause, selon le maire de Schiltigheim, « l’occupation du site par des activités artistiques et associatives ne peut être que temporaire et transitoire. La CUS a tout même déboursé 3,2 millions d’euros ». Un montant dont il serait indécent de consacrer une partie au développement culturel de l’agglomération ?
par Ju.M., publié le 18/04/2012 à 05:00