L’affaire évoquée hier au tribunal a été renvoyée au 28 août.
On cherche en vain, sur ce dossier, où est “le changement“…
François Hollande ne tient pas sa parole, Manuel Valls menace et justifie les expulsions massives, par charters, comme ses prédécesseurs.
La seule différence c’est l’hypocrisie des socialistes, alors que la droite, elle, annonçait la couleur.
Et ne parlons pas du moment choisi pour accélérer les interventions des policiers dans les camps, en août, au moment le plus creux pour les politiques et les associatifs.
A Strasbourg, les “socialistes” et les “Verts” se sont partagés le sale boulot: Roland Ries, le maire, a signé le feu vert pour la machine expulsive, puis est parti en vacances. Quant à l’adjointe aux questions sociales, Marie-Dominique Dreyssé, (à mettre dans sa poche ses convictions anciennes? ], elle noie le poisson à coup de déclarations fumeuses dans les DNA.

Ville et Communauté urbaine de Strasbourg souhaitent le démantèlement de quatre campements roms, arguant de problèmes d’urbanisation, de sécurité et de salubrité. Un référé a été déposé devant le TGI. Il sera examiné fin août.

DNA

Quatre campements sur la sellette
La Ville et la Communauté urbaine de Strasbourg ont assigné en référé, à la fin de la semaine dernière, les habitants de quatre campements roms afin de les obliger à évacuer l’espace public. Cent onze adultes [et combien d’enfants?] au total sont concernés par cette assignation sur les sites de la rue Clause, de la rue Georges-Wodli, de la rue de Koenigshoffen et à Saint-Gall. La plupart sont de nationalité roumaine. Seuls neuf sont hongrois.

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Dominique Steinberger, directeur de l’Arpomt (Association pour la recherche pédagogique ouverte en milieu tzigane) et cofondateur de la nouvelle association Latcho Rom, dénonce une tentative d’expulsion faite « en catimini, alors que le maire de Strasbourg n’est pas là. Des contrôles de police ont eu lieu ces derniers jours sur les campements en vue de relever les identités (DNA du 05/08). Puis les huissiers sont passés pour donner les assignations. Les familles et les associations ont été mises devant le fait accompli. »

D’autres structures comme Médecins du Monde et Emmaüs soutiennent les Roms menacés de devoir quitter les lieux où ils ont installé leurs habitations de fortune, parfois constituées de simples tentes.

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« Si on veut avancer, il faut marquer les choses » [comme du bétail?]

Adjointe au maire en charge des affaires sociales, Marie-Dominique Dreyssé déclare pour sa part que la Ville ne « mettra pas forcément à exécution » une décision de justice qui irait en son sens. « Nous avons toujours géré l’occupation des espaces publics de manière attentive. On ramasse les ordures, on fait passer des éducateurs. Mais si on veut avancer, il faut marquer les choses. La procédure judiciaire nous permet d’exprimer un positionnement clair », développe-t-elle, reconnaissant qu’il aurait été « plus judicieux de la mener au printemps », mais que le contexte électoral n’était « pas propice ».

Les autorités municipales veulent démanteler les quatre sites, qui existent parfois depuis plusieurs années, pour des raisons d’urbanisation à venir rue Clause (à proximité de la rue de Hochfelden, NDLR) ou dans l’environnement du cimetière Saint-Gall, de sécurité rue Georges-Wodli et de salubrité rue de Koenigshoffen. « C’est incompréhensible que l’on ait ainsi laissé ce site », lâche Marie-Dominique Dreyssé, estimant que « le seuil critique » d’insalubrité a été atteint.

« Dynamique d’installation »

L’adjointe au maire souhaite poursuivre l’intégration des familles roms concernées, dont certaines pourraient passer par le terrain transitoire de la rue du Rempart ouvert l’hiver dernier par la Ville (DNA du 24/09/11). « Priorité sera donnée à ceux qui sont déjà dans une dynamique d’installation », explique-t-elle. Celle-ci se juge sur « le rapport à la scolarité des enfants, la prise en compte de la santé, l’apprentissage du français et l’ancienneté de leur arrivée en France ». « Les plus fragiles seront mis à l’abri, ajoute Marie-Dominique Dreyssé. Car certaines personnes, dans ces campements, sont malades. »

Mais elle attend aussi, au sujet des Roms, une prochaine « circulaire gouvernementale qui devrait clarifier les choses ». « Il n’y aura pas de vie ici pour les Roms si on ne travaille pas sur l’image que l’on a d’eux, [comme si c’ était une question d’image, alors que c’est du racisme séculaire..] et sans mise en place de processus leur permettant d’accéder à une autonomie financière », estime-t-elle
par Aurélien Poivret, publié le 15/08/2012 à 05:00

Dis donc Marie-Do, tu n’aurais pas oublié l’égalité des droits pour tous les citoyens européens, y compris roumains et bulgares? Et le droit de travailler? Et le respect? Et tout simplement l’humanité?