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7 me Semaine des Oubliés de l’Histoire.

Dédiée à Stéphane HESSEL et à Adolphe LOW mort à Strasbourg le 12 novembre 2012 à l’âge de 97 ans. Antinazi, brigadiste international et résistant FFI. « Lion indomptable et doux comme un agneau ».

Cette 7ème semaine va se composer d’un riche ensemble de manifestations qui vont continuer à explorer notre « mémoire en creux » et encourager, toujours, « le devoir de connaissance » que nous privilégions au « devoir de mémoire ».

Et nous nous faisons forts de vous faire découvrir l’au-delà de l’évidence de certains évènements et de certains faits figés dans le marbre constituant nos environnements historique, idéologique et imaginaire familiers.

Pourquoi décidons-nous parfois, collectivement, « de ne pas voir et de ne pas entendre » ?

Cela s’est traduit dès le 14 février 2013 par la célébration, aujourd’hui réglée, du massacre de 1349, Place de la République, à Strasbourg.

Massacre à la structure moderne et si familière, si nous osons dire, qui non pas une fois encore, mais une fois déjà, montre que ce sont les organisations sociales les plus évoluées d’ Occident , en 1349 comme à partir de 1933, qui élaborent les conditions de la mise à mort de l’Autre, du juif ou de tout autre bouc-émissaire potentiel.

En effet Strasbourg, ville libre, dotée d’une des premières constitutions écrites au Monde décide alors de la mise à mort de tous ses juifs , en 1349.

Nous avons retenu de ce massacre la conduite héroïque de l’Ammeister de l’époque, Peter SCHWARBER, qui va prendre le parti des juifs en perdant fortune et charges avec d’être banni à Benfeld.

Nous militons pour qu’une rue lui soit dédiée à Strasbourg et Benfeld.

Nous avons participé le 28 février au désormais mensuel « Café Psy » de l’association Aube, où l’on a invité l’un d’entre nous à évoquer la question de l’exclusion sociale, de la précarité et de la prise en charge des patients les plus fragiles, dont les demandeurs d’asile et les clandestins, dans le domaine de la psychiatrie. (Voir l’article de Prescrire de Novembre 13 : « Accueillir des étrangers malades : l’expérience du département du Bas-Rhin »).

Une journée particulière sera dédiée le 13 mars à l’équipe du Collège André Malraux de Paron près de Sens qui pour la dixième année « Réalise l’Europe »et à qui nous décernerons le 7ème prix Véronique DUTRIEZ.

Voir site www.realisonsleurope.fr

Le travail exécuté autour de Vincent Moissenet, est un travail d’explorateur, unique en Europe, qui consiste à former chaque année une nouvelle classe de 3ème aux techniques de l’investigation historique et aux techniques de l’audiovisuel, pour réaliser un documentaire original sur l’histoire de l’Europe, depuis celui concernant la guerre de 1914-1919 jusqu’aux Etats-Unis d’Europe, demain.

Nous leur présenterons le 13 mars « Le Chemin de la Mémoire et le Chemin de Croix ». (voir site du Judaïsme Alsacien et site de L’Autre Voie No 9)

Le 27 mars à 18H30 nous participerons à accueillir Bernard FRIOT à l’IECS qui insiste de manière originale sur « La puissance du salariat » et sur le fait que les cotisations sociales créent de l’emploi.

Nous sommes attachés dans le cadre des Oubliés à préserver les outils structurés et historiques de la protection sociale à la française fondés, sur l’universalisme et la solidarité.

Nous soutenons la pérennité Sécurité Sociale et nous opposons aux attaques qui la visent.

Nous soutenons la relance de la construction d’un salariat solidaire et efficace, notamment en matière d’emploi.

7 avril à 10H. Yom Hashoah.

Le 20 avril de 15 à 17 H à la Librairie Kléber, Chloé TRABAND, paysagiste parisienne, présentera en exclusivité un travail de recherches effectué en Bosnie Herzégovine en 2010-2011,qui s’intitule « Réconciliés par la Ruine et les Délaissés. Mémoire. Oubli. Absence »,

suite à l’initiative du Centre André Malraux de Sarajevo et du paysagiste Gilles Clément.

Les ruines traumatiques liées à la guerre sont des lieux sensibles devenus des barrières symboliques et physiques pour l’homme.

Celui-ci ne fréquente plus ces espaces , il les évite même.

L’histoire douloureuse qui les marque fait d’eux des zones d’ombres qui ponctuent les espaces investis. Ces sites ne seraient selon Louis Martin même plus des lieux car ils ne sont habités que par le végétal.

Dans cette perspective, Chloé TRABAND propose des réponses soucieuses de la mémoire, de l’oubli et de l’absence, en travaillant sur l’idée de « régénération » et de « résilience ».

Elle interroge la capacité que l’homme et la nature ont de coexister ensemble dans un lieu qui n’est ni tout à fait entièrement de la nature, ni tout à fait dédié à l’homme.

Elle propose d’inciter le franchissement de ces espaces pour leur donner un sens nouveau, tout en respectant la mémoire des lieux et la dynamique végétale en place.

Drainé par la Bregava, une rivière épaisse et nourricière, la ville de STOLAC est une commune de 5 5OO habitants, dans une vallée du sud de la Bosnie Herzégovine. Inscrit dans un contexte rural et montagneux, elle a été, pendant la guerre, une des plus grosses cibles militaires de la région. Aujourd’hui, elle porte toujours de profondes traces des conflits.

Cette approche n’ira pas sans réveiller en nous le souvenir et les représentations mentales d’autres ruines que se soient celles d’une partie de Strasbourg, consécutives aux bombardements américains, de septembre 1944, ou encore celles d’Oradour sur Glane (liées indéfectiblement au souvenir des Malgré Nous).

Sans parler des ruines de Dresde ou celles d’Hiroshima et de Nagasaki.

Le 27 avril nous nous appuierons sur le texte accueilli par « l’Autre Voie n°9 »

http://www.deroutes.com/AV9/memoire9.htm

et le site du « Judaïsme alsacien »

http://judaisme.sdv.fr/perso/gyfeder/memoire.htm

pour effectuer notre « Chemin de la Mémoire et Chemin de Croix » en collaboration avec le Centre National du Résistant Déporté (CNRD) de Madame Frédérique NEAU-DUFOUR.

Départ en car Place de Bordeaux à 10H.

Visite gratuite réalisée par Georges Yoram Federmann.

Inscriptions dans la limite des places disponibles sur federmanja@gmail.com

Le 28 avril à 10H nous serons devant l’Institut d’Anatomie pour la cérémonie en hommage aux victimes des expérimentations médicales réalisées sur des Juifs et des Roms, à Strasbourg et au Struthof en 1943 et 1944.

Nous militons pour qu’une plaque soit apposée à la Chambre à Gaz du Struthof pour rappeler le martyr des Roms.

Le 18 mai Café d’ Histoire au Mémorial d’Alsace Moselle sur « le Chemin de la mémoire et Chemin de croix ».

Le 13 juin à 19H à la Maison des Associations projection débat autour du documentaire de Gabrielle Schaff « On remuait les lèvres mais on ne disait rien » sur la douleur morale des Malgré Nous, co-animé avec Nicolas Mengus.

Georges Yoram Federmann

et Jean-Marc Lenoble.

federmanja@gmail.com