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Diaporama complet: http://www.flickr.com/photos/durgaphotos/sets/72157633495709746/show/

Nous avons visité ce campement hier après-midi pour la Feuille de chou et Latcho Rom.

Il s’agit bien d’un campement où vivent essentiellement des Roumains (et non des Roms), et quelques autres émigrants des pays de l’est, tous membres de l’Union européenne.

C’est exprès, pour la dignité, que les personnes rencontrées, dont une femme qui y vit et nous a accompagnés, ne figurent pas sur les images.

A l’heure de la visite, s’y trouvaient deux jeunes hommes, assis sur des chaises, et deux femmes, l’une, mère d’un bébé de quatre mois, qui pliait soigneusement le linge sec, l’autre, avec qui nous avons fait le tour du “propriétaire” (l’Etat).

Plusieurs véhicules étaient garés sur le terrain, immatriculés en RO (Roumanie), en BG (Bulgarie), plus des plaques alsaciennes.

Comme on le voit sur les photographies, l’habitat est constitué de caravanes et de cabanes en divers matériaux de récupération. On y constate une certaine ingéniosité et une nette volonté de faire que ces habitations de fortune, à l’intérieur, en particulier, ressemblent à celles que ces migrants habitaient au pays.

Il n’y manque pas même de clôtures, délimitant le chez-soi, ni d’entrées en forme d’allées, avec portail esthétique. L’une de ces baraques est un vrai musée de peintures, accrochées à l’extérieur, toutes récupérées, selon les déclarations de notre guide, dans les poubelles et autres dépôts sauvages ou pas. Comme quoi, dans notre société de gaspillage,la récupération et la décroissance ont de l’avenir.

Les gens sont là depuis des années. Le terrain est défoncé, boueux par temps de pluie. Il serait facile et peu coûteux pour les autorités d’y déverser des graviers ou tout autre matériau couvrant.

Ce qui saute aux yeux, c’est l’absence d’eau sur place, sauf sur le sol dans les fondrières; ils doivent s’en procurer, corvée d’un autre temps, auprès d’un lavage auto . Il faudrait y installer, comme au campement Saint-Gall un conteneur avec des réservoirs d’eau. De même, les toilettes sèches bricolées pourraient avantageusement être remplacées par des WC chimiques. Enfin, le terrain manque de poubelles, et une benne à déchets encombrants trouverait facilement sa place à l’entrée.

Les tas de ferraille visibles entre les caravanes et cabanes sont le résultat du travail de récupération et source de revenus permettant de survivre.

Ceux qui penseraient que ce ne sont que des étrangers en situation plus ou moins régulière ne veulent pas voir qu’avec l’aggravation de la situation économique et sociale, aujourd’hui déjà,et demain encore plus, cette pauvreté extrême et ces conditions de survie sont et seront celles de beaucoup de nos concitoyens.

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