Des milliers de salariés ont défilé ce week-end en Grèce et en Allemagne et s’apprêtent à le faire en France le 10 septembre à l’appel des syndicats contre les politiques d’austérité, pour l’emploi, la protection sociale, les salaires, l’emploi, les conditions de travail et les retraites.

C’est dans le contexte des élections législatives que le DGB a mobilisé des dizaines de milliers de salariés dans toute l’Allemagne, notamment à Hannovre, Berlin, Francfort et Munich. Retraite, salaire minimum généralisé, protection sociale étaient au menu de cette mobilisation. “Nous avons besoin d’un salaire minimum légal de 8,50 euros par heure (…) et nous avons besoin d’emplois sûrs et qui permettent de bien vivre”, a déclaré à Hannovre un dirigeant du syndicat des services Ver.di, tandis qu’une dirigeant du syndicat des métallurgistes IG Mettal contestait le report de l’âge de la retraite à 67 ans : “moins d’un tiers des travailleurs s’imaginent pouvoir travailler jusqu’à l’âge légal de la retraite et 47% craignent que leur pension ne suffise pas”.

En Grèce à Salonique, à l’appel des centrales syndicales du secteur privé GSEE et du public Adedy, des milliers de personnes ont marché contre les politiques d’austérité à l’œuvre depuis 4 ans. Ils ont défilé dans le centre de la ville à l’occasion de l’inauguration samedi matin par le Premier ministre Antonis Samaras de la 78e Foire internationale.

Dans ce pays, la cure d’austérité drastique imposée au peuple grec agit comme une machine à remonter le temps. C’est ainsi que selon le rapport annuel de l’Institut d’études de la centrale syndicale GSEE publié jeudi 5 septembre, “les salariés ont perdu 37 milliards d’euros du fait des baisses de salaires et des hausses d’impôts, entraînant une baisse de la demande intérieure de 31,3%, soit un retour au niveau de l’année 1994. […] Les politiques conduites durant la période 2010-2013 ont ramené l’économie grecque et le niveau de vie de la majorité des citoyens à un passé lointain”, analyse la rapport. Selon l’organisation syndicale, le taux de chômage, actuellement de près de 28%, atteindra 29 à 30% à la fin de l’année et 31,5% en 2014. Il est déjà au même niveau qu’en 1961, période où l’économie grecque présentait la structure d’un pays en voie de développement marqué par une forte émigration.

http://www.cgt.fr/Mobilisations-sociales-en-Europe.html