Le Mrap dénonce la politique stigmatisante et illégale de la mairie de Saint-Fons à l’encontre de la minorité Rom.

Ce matin, vendredi 25 octobre 2013, une trentaine de personnes d’origine Rom se sont rendues à la mairie de Saint-Fons, soutenues par le Mrap et l’association Enfant Sans Toit pour protester contre le refus de la mairie de scolariser leurs enfants.

Début 2013, la municipalité de Saint-Fons avait déjà fait parler d’elle dans toute la France en inventant la classe ghetto réservée aux enfants Roms dans le même bâtiment que la police. L’ouverture de cette classe a été condamnée fermement par le Défenseurs des Droits qui a souligné son « caractère stigmatisant » et ordonné sa fermeture.

Cette année, la mairie de Saint-Fons, récidive en excluant les enfants Roms du système scolaire et en bloquant toutes les inscriptions. Deux mois après la rentrée scolaire, à l’exception d’un seul sur la quarantaine d’enfants concernés, aucun enfant du bidonville Sampaix ne fréquente une école de la commune. La mairie refuse également la domiciliation AME à plusieurs familles, sans aucune justification, comme le prévoit pourtant la loi, les privant ainsi d’un suivi médical normal.

Combien de temps encore, des élus vont-ils violer la loi en toute impunité en refusant d’inscrire à l’école de la République des enfants sous prétexte de leur origine ethnique ? Cette politique discriminatoire qui vise à interdire aux Roms, dès leur plus jeune âge, toute possibilité d’intégration est insupportable, intolérable et illégale. Les familles Roms dont les enfants ont vocation à intégrer l’école de la République demandent l’application du droit et des circulaires qui devraient, dans un état de droit, primer sur les petits calculs politiciens à la veille des élections municipales.

Mrap Rhône