C’est la première région française à s’opposer au futur accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis. Les négociations sont actuellement en cours pour un « marché transatlantique » qui concernerait plus de 800 millions d’habitants et la moitié du PIB mondial (lire notre enquête, Accord Europe – États-Unis : que nous réserve la plus grande zone de libre-échange du monde ?). La région Ile-de-France, dont l’économie représente 5 % du PIB européen, a adopté le 14 février unedélibération pour demander l’arrêt des négociations de ce Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) [1]. Elle s’est également déclarée « zone hors TTIP ».

Cette délibération à l’initiative du groupe Front de Gauche (Parti de gauche et Alternatifs) a été soutenue par le groupe EELV. Le Parti socialiste n’a pas pris part aux votes. « C’est un désaveu pour tous ceux qui ont choisi de négocier dans le dos des citoyens : la Commission européenne mais aussi le président Hollande qui vient de déclarer qu’il fallait “aller vite” sur ce dossier pour empêcher que le peuple ne s’en saisisse »souligne le Parti de gauche.

Des collectivités directement concernées par cet accord commercial

Cette délibération n’est pas sans rappeler celles adoptées par plus de 680 collectivités locales entre 2002 et 2004 contre l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS). Les communes et régions s’étaient regroupées autour du réseau« zone hors-AGCS » et refusaient symboliquement d’appliquer les directives de l’Organisation mondiale du commerce sur leur territoire. Selon le Parti de gauche, l’accord commercial en cours de négociation « va encore plus loin » que l’AGCS.« Les services publics fondamentaux, comme dans chaque traité de libre commerce, ne seront pas épargnés quel que soit l’échelon institutionnel », prévient-il.

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