martin trautmann

Reçu le 13 mars 2014

Je vous fais parvenir ci-joint un texte que j’ai rédigé sur Edouard MARTIN tête de liste Socialiste aux Elections Européennes. Edouard MARTIN, les Alsaciens ne lui disent pas merci !!!! Edouard Martin le très médiatique défenseur de l’emploi dans la sidérurgie Lorraine veut aujourd’hui, par sa candidature à l’élection Européenne, « poursuivre le combat ».

On peut s’interroger sur ses convictions d’une part et sa capacité à défendre l’industrie française et de la Sidérurgie en particulier.

En 2002 dans le cadre de la création d’ARCELOR la direction de SOLLAC Lorraine a décidé de vendre son établissement SOLLAC Strasbourg, situé au Port du Rhin. Il faut savoir que Strasbourg absorbait 300 000 tonnes d’acier en provenance de Florange.

Devant cette situation, au nom de mon organisation syndicale, j’ai proposé le 30 avril 2002 au CCE (Comité Central d’Entreprise) le vote d’un « droit d’alerte » conformément aux prescriptions du code du travail, cela nous permettait d’avoir une expertise indépendante sur les conséquences de cette cession.

Edouard MARTIN et son organisation syndicale majoritaire au CCE ont voté contre l’exercice de ce droit ; à l’époque déjà, ils partageaient la stratégie industrielle des dirigeants d’ARCELOR.

La vente de Strasbourg a rapidement été concrétisée, elle a affaibli FLORANGE tout en mettant STRASBOURG dans une situation précaire. Aujourd’hui, l’entreprise SOLLAC Strasbourg, devenue SORRAL, vendue en 2003 à DUFERCO a été rétrocédée a un Sidérurgiste RUSSE, NOVOLIPETSK (NLMK).

La situation n’est pas très brillante dans cette entreprise qui a vu sa production lourdement chuter et ses effectifs fondre à grande vitesse. Depuis 2003, aucun investissement majeur n’est venu conforter cette entreprise. Non seulement, la perte de Strasbourg a été pour FLORANGE un affaiblissement important, mais en plus, cette cession s’inscrivait dans la stratégie des dirigeants de l’époque (M. DOLLE) qui avait déjà envisagé une fermeture future des Haut-Fourneaux de Lorraine.

En 2002 Edouard MARTIN et ses amis savaient déjà dans quelle direction les dirigeants d’ARCELOR allaient entraîner la Sidérurgie Lorraine, ils n’ont rien fait pour entraver cette orientation patronale, ils ont fait bien plus, ils l’ont accompagnée.

Alors venir aujourd’hui se présenter comme le défenseur de l’industrie Française est pour le moins surprenant pour un syndicaliste qui a tant partagé les stratégies patronales.

Pour terminer je voudrais juste faire remarquer à sa colistière Catherine TRAUTTMAN, qu’elle n’est guère plus convaincante que sa « tête de liste » en matière de défense de l’industrie. Elle est présidente du Port Autonome et quand il lui arrive de visiter une entreprise, elle ne juge même pas utile de rencontrer les élus du personnel.

Marcel WOLFF