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Communiqué de presse

Le MRAP se félicite de la condamnation de deux orateurs
des « Assises » anti-islam de Riposte Laïque

Le MRAP salue la condamnation, prononcée ce jeudi 10 avril 2014 par la 17e
chambre correctionnelle du tribunal de Paris, de deux orateurs des « Assises
» anti-musulmanes organisées il y a trois ans à Paris.

L’écrivain Renaud CAMUS a été reconnu coupable du délit d’Incitation à la
haine, à la violence ou à la discrimination à caractère raciste, et
condamné à une amende de 4.000 euros. Son co-prévenu, Luc ROCHE, a été
reconnu coupable du même délit et condamné à 2.000 euros d’amende. Les deux
prévenus sont condamnés, par ailleurs, à verser chacun 500 euros de
dommages-intérêts et 500 euros de frais d’avocat au MRAP.

Les deux orateurs étaient intervenus le 18 décembre 2010 aux « Assises
contre l’islamisation de nos pays », organisée à l’Espace Charenton à Paris.
Cette réunion publique avait été organisée notamment par Riposte Laïque et
le Bloc identitaire.

Renaud CAMUS avait notamment déclaré que les « voyous » d’origine étrangère
étaient en réalité des « soldats », qui participaient à une guerre de
conquête de l’Europe par l’islam. Selon lui, il existerait un projet secret
de « grand remplacement du peuple », par l’organisation de « la fuite des
blancs ». Intervenant sous le pseudonyme de Jacques Philarcheïn, l’orateur
Luc ROCHE avait de son côté prétendu que « les salariés dhimmi ressemblent
de plus en plus à des esclaves modernes qui travailleraient pour subvenir
aux besoins de l’Oumma européenne, issue des flux migratoires ». Le terme de
« dhimmi » désignant des non-musulmans soumis à l’islam, et « Oummah »
désignant la communauté des croyants musulmans.

Le MRAP, qui avait porté plainte contre les auteurs de ces propos, se
félicite de leur condamnation qui constitue un avertissement à toutes celles
et ceux qui instrumentalisent les religions de quelque nature qu’elle soit
pour exacerber les haines racistes. Il restera très vigilant sur tous les
propos de nature raciste, quels qu’en soient les auteurs et quelles qu’en
soient les victimes.

Paris, le 10 avril 2014