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Si l’extrême droite est systématiquement productiviste et partisane de la croissance, elle peut teinter son discours d’un écologisme de façade, où la nature est vue comme un élément de l’identité nationale. Antihumanistes et malthusiennes, ces conceptions peuvent attirer quelques écologistes perdus, la vigilance est donc de mise.

Les positions de l’extrême droite sur l’écologie sont variables. Il existe des différences entre les courants. Les brusques volte-faces dans le discours, par exemple au FN, sont la manifestation d’un opportunisme qui adapte le discours à ce qui semble le plus porteur. Mais malgré ces variations, il existe une constante : jamais la logique productiviste n’est mise en cause. L’extrême droite continue de porter une vision d’un ordre naturel et par extension d’un ordre social naturel. Le Grece et la Nouvelle droite (groupes d’intellectuels qui ont œuvré à la diffusion des idées d’extrême droite) ont manifesté la volonté de promouvoir un écologisme d’extrême droite construit à partir d’un ordre social hiérarchique et inégalitaire présenté comme naturel. Les théories sur la terre, la biologie, les problématiques du darwinisme et du malthusianisme sont appelées à la rescousse pour aboutir à une biologisation du politique et du social, à l’eugénisme, à la défense de la race et/ou de la culture européenne. La nation est décrite comme une communauté de sang liée à un territoire et à un patrimoine naturel. Sa défense passe aussi par la défense des paysages, de la flore et de la faune, etc.

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