ali ziri

Salut à toi,
Tu connais l’affaire Ali Ziri, celle de ce chibani de 69 ans mort décédé suite à son interpellation par la police nationale d’Argenteuil en juin 2009. Regarde ci-dessous l’état de son corps (27 hématomes allant jusqu’à 17 cm de diamètre) après passage dans les mains de policiers, il va mourir asphyxié, lui qui venait de faire des achats pour le mariage de son fils.

Relevé des hématomes au cours de la contre-autopsie du corps d’Ali Ziri, menée en juillet 2009 par Dominique Lecomte, directrice de l’institut médico-légal du quai de la Rapée à Paris.
Depuis bientôt 6 ans, notre collectif se bat pour la justice, la vérité, et au-delà pour notre dignité à tous et toutes.
Nous avons, sans nous illusionner, attaqué en justice, ne serait-ce que pour chacun puisse répondre à la question posée dans l’un des rapports d’Amnesty International au sujet des violences policières : « La police est-elle au-dessus des lois ? ».
A force de luttes collectives sur le terrain, la Cour de Cassation a fini par nous donner raison et juger « illégales », les décisions de non-lieu jusqu’alors prononcées à l’encontre des policiers. Pour autant en novembre 2014, nous avons essuyé un nouveau revers judiciaire.
Peu importe, nous marchons toujours sur ce chemin de la dignité parcouru à plusieurs, et nous serons à la manifestation du 21 mars prochain contre tous les racismes.
Tu dois pouvoir te joindre à ta mesure, en participant au soutien d’un film documentaire réalisé par Luc Decaster* sur notre combat, qui sera projeté dans plusieurs salles en France.
Un film professionnel d’un militant engagé depuis toujours sur toutes les luttes antiracistes et pour la justice sociale.
Ce film n’a reçu aucune aide de la part des institutions régionales et nationales en charge de financer le cinéma. Et pour cause, car au-delà de cette affaire, le film rejoint d’autres histoires de violences policières et interroge la « justice d’exception » mise en place lorsque des policiers sont en cause.
Chaque année, on relève 10 à 15 cas de décès à la suite de violences policières. Comme dans le cas d’Ali Ziri, la justice balaye ces affaires en prononçant des non-lieux, innocentant les policiers qui restent en fonction.
Derrière ces injustices, c’est le racisme qui est à l’oeuvre : les visages et les noms des personnes victimes de ces violences en témoignent.
À travers ce film, d’autres affaires en France sont évoquées :
Amine Bentounsi, abattu d’une balle dans le dos ;
Lamine Dieng mort étouffé dans un fourgon de police ;
Abdelakim Ajimi mort étouffé par plusieurs policiers ;
Abou Bakari Tandia mort des suites de sa garde-à-vue ;
Larami et Mushin succombent suite à la collision de leur mini-moto et d’un véhicule de patrouille policière ;
Zyed Benna et Bouna Traoré morts électrocutés dans le transformateur où ils s’étaient réfugiés pour échapper à la police…la liste est longue de ces morts, dits « de minorités visibles », que l’on veut invisibiliser jusque dans leur mort.

Aujourd’hui, pour que le film arrive sur les écrans, il lui faut passer par trois étapes onéreuses mais indispensables : le mixage, l’étalonnage, et la distribution. Pour cela, il nous faut réunir la somme de 15000€.
Si tu participes financièrement pour aider le film « Qui a tué Ali Ziri ? ». Un reçu fiscal te sera délivré et ainsi, sera déduite de tes impôts, 66% de la somme que tu verses.
Si ce combat pour la dignité est ton combat, fais en sorte que ce film devienne ton film et qu’il ne finisse pas étouffé :
En cliquant sur ce lien, tu pourras avoir accès à plus d’informations, voir deux extraits du film et participer à la collecte :

http://www.kisskissbankbank.com/qui-a-tue-ali-ziri-une-histoire-et-un-film-etouffes Qui a tué Ali Ziri?

Merci à toi, et n’oublie pas de faire tourner stp.
Omar Slaouti

*films de Luc Decaster sortis en salle : “Rêve d’usine” – “Dieu nous a pas fait naître avec des papiers”- “On est là !”