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COMMUNIQUE DE LA CGT SPECTACLES AU TERME DE CETTE JOURNEE D’ACTION NATIONALE POUR UNE REFONTE EQUITABLE DES DROITS RECHARGEABLES :

Droits rechargeables non épuisables : rendons réels des droits nouveaux !


La réunion du “groupe paritaire politique” est terminée : l’UNEDIC a produit à nouveau la même note tronquée du 14 janvier expliquant que, selon des critères très restrictifs (un an de travail, 6 mois de reliquat de droits, 30% d’écarts entre taux…) 30.000 personnes sont concernées. Pourtant, ces mêmes services, par une note de juin 2014, annonçaient que 500 000 demandeurs d’emplois se verraient diminuer leurs droits à indemnisation.

A partir de cette note, seul le patronat réclame une solution partielle et demande en plus des économies supplémentaires pour conserver les “équilibres financiers” de l’accord du 22 mars 2014. L’ensemble des syndicats de salariés a réclamé des chiffrages exhaustifs et a demandé des explications sur l’écart entre les 30.000 et les 500.000 allocataires victimes. La Cgt a demandé que des experts indépendants de l’Unedic soient interrogés, ce que les signataires ont refusé.

Mais ceux-ci s’inquiètent des conséquences d’une affaire aussi grave que celle des recalculés.
Une réunion de négociation a été fixée le 18 mars à 17h.

Le dossier des intermittents du spectacle a été évoqué à deux occasions : d’une part parce que nous réclamons la résolution du problème des personnes bloquées au régime général par la même règle absurde de non épuisement des droits, d’autre part parce que les signataires ont envisagé les suites des annonces du Premier Ministre, avalent difficilement l’inscription dans la loi du régime des intermittents et évoquent déjà le « cadrage financier » pour les annexes 8 et 10.

Enfin nous avons une nouvelle fois demandé l’adaptation des listes de fonctions de l’annexe 8 à partir des conventions collectives signé en 2013 (production cinéma et films publicitaires et spectacle vivant privé).

Ce 3 mars, plus de 35 agences Pôle Emploi ont été occupées pour réclamer une modification qui réponde aux besoins des demandeurs d’emploi, travailleurs précaires, intérimaires, intermittents du spectacle, notamment.

Dans le contexte où le gouvernement, sous la pression de Bruxelles, veut de nouvelles économies sur le dos de l’assurance chômage, la mobilisation doit s’amplifier pour rendre positifs les droits rechargeables et revenir sur la règle de non épuisement des droits.

La CGT réunira ses instances pour proposer la suite de ces mobilisations.

Paris, le 3 mars 2015.

Caroline Magrit
Secrétariat de la Cgt Spectacle

RENDEZ-VOUS STRASBOURG
Mardi 3 mars à 9h
devant l’agence Pôle Emploi Pont Matthis
2 rue Gustave Hirn

RENDEZ-VOUS MULHOUSE
Mardi 3 mars à 9h
devant l’agence Pôle Emploi
13 rue Wilson

EXIGEONS LA REOUVERTURE DES NEGOCIATIONS ASSURANCE CHOMAGE !

Depuis le 1er juillet 2014, les allocations ont été réduites à 57% de l’ancien salaire, fortement baissées pour beaucoup de salariés qui alternent « petits boulots » et périodes de chômage, tandis que le différé d’indemnisation a été porté de 75 jours maximum à 180 jours !

Depuis le 1er octobre 2014, deux règles se combinent redoutablement :

– La suppression de «réadmission », qui rend les droits non épuisables, même à quelques euros par jour,
– Les droits rechargeables.
Les gestionnaires majoritaires de l’UNEDIC prétendent découvrir le problème, alors que l’UNEDIC publiait dès juin 2014 le chiffre de 500 000 allocataires concernés par une baisse drastique de leur allocation*.

L’UNEDIC reconnaît que les jeunes, les femmes, déjà les plus touchés par la précarité, sont plus majoritairement victimes des droits rechargeables non épuisables.

Le premier ministre alerté par la mission consacrée à l’intermittence du spectacle (obtenue suite aux luttes en 2014) a demandé, le 7 janvier dernier, une solution urgente.

La CGT a intenté deux recours : en annulation de l’accord en raison de la déloyauté des négociations, et au Conseil d’Etat contre l’agrément par le Ministre du Travail qui se rend complice des baisses de droits pour les privés d’emploi même cadres, travailleurs précaires, intérimaires, intermittents du spectacle.

Grâce à l’ensemble de ces actions et à la mobilisation du 29 janvier 2015, une réunion du groupe paritaire politique de l’Unedic se déroule ce 3 mars à 9h pour la négociation d’un avenant modifiant la convention Unedic sur ce point.

C’est pour peser sur les décisions que les partenaires sociaux seraient amenés à prendre que des mobilisations ont lieu aujourd’hui à l’appel de la Cgt et des organisations de chômeurs et d’intermittents du spectacle.
A Strasbourg et à Mulhouse :
MNCP (Mouvement National des Chômeurs et Précaires),
Sfa-Cgt (Syndicat Français des Artistes-Interprètes CGT,
Cgt Pôle Emploi,
Groupe 21 mars,
Cip Alsace,
Synavi,
Syndeac
*« Verser systémati­quement le reliquat de droit plutôt que l’allocation la plus élevée se traduit, dans un premier temps, par une baisse de l’allocation pour environ 500 000 demandeurs d’emploi ».