hôpital

Chers tous,
Permettez-moi de vous faire part de mon soutien
aux grévistes de la Clinique de l’ Orangerie.

Nous sommes tous conscients des défis économiques qui se posent à la
santé qui “a un coût mais pas de prix”,mais les dégradations des
conditions de travail des soignants constituent une menace
inacceptable et un danger , bien plus grand encore,pour la
collectivité et avant tout , pour les plus fragiles.

Tout se passe comme si on voulait rendre les métiers de parent,
d’enseignant ou de soignant plus difficiles, alors qu’ils sont déjà
assez compliqués comme cela.

Au prétexte de la nécessité de faire des économies, toujours sur le
dos des classes moyennes et moins favorisées, et pas sur celui des
actionnaires.

Le mouvement de l’ Orangerie est digne et courageux.

Ma contribution idéologique aux prochaines élections ordinales d’avril
2015 va modestement dans le sens de servir l’intérêt général et remet
l’usager aux centres de nos préoccupations.
(Voir profession de foi jointe)
Fidèlement
Georges Yoram Federmann

Je propose, pour la 3 ème fois ici, de travailler à sensibiliser la
Corporation Médicale afin d’essayer de rendre plus familière l’idée
que nous puissions tous ensemble, et avec l’accord des bénévoles de
l’Institution, «rendre Médecins du Monde inutile en dix ans».

J’ai la conviction qu’il est possible que la Corporation Médicale
puisse faire un signe très fort à la Communauté des Citoyens en
signifiant qu’elle est prête à réduire, pour tendre à la faire
disparaître, l’exercice d’une médecine à « deux vitesses ».

Il s’agirait, par exemple, d’envisager la mise en place de quelques
aménagements relativement simples, comme un numéro vert gratuit, qui
permettrait aux usagers d’aboutir à des régulateurs qui offriraient à
tous les strasbourgeois la possibilité d’accéder aux cabinets
libéraux, en toutes circonstances.

Les régulateurs orienteraient vers un groupement de médecins
volontaires (généralistes et spécialistes).L’idéal étant que nous
faisions tous partie de ce groupement. Les urgences en seraient
d’autant plus « soulagées ».

Nos engagements multiples au plan professionnel, les charges de
travail énormes qui pèsent sur nous et souvent l’horizon indépassable
de la gestion du cabinet et de notre adaptation sociale, font que nous
ne voyons peut-être pas toujours les énormes souffrances qui
s’accroissent à nos portes et notamment celles des étrangers malades
(qui sont à peine 36000 sur le territoire national).

Il n’est pas utopique de pouvoir faire mentir les conclusions de
l’enquête de la HALDE qui soulignaient, en 2006, que plus de la moitié
de nos confrères spécialistes du Val de Marne refusaient d’accueillir
en première intention les bénéficiaires de la CMU (1).

Je verrais bien les psychiatres libéraux discuter du principe de
reprendre un tour de garde

« en ville » afin de soulager le travail des urgences .

Je continue à souhaiter que nous proposions un appareil critique sur
la partie sombre de la carrière du prestigieux Professeur René
Leriche. ( cf « Pavillon » aux Hospices Civils et « avenue » qui
entoure le CHU de Hautepierre).Car le grand praticien a aussi été le
premier président du conseil supérieur de l’Ordre des médecins à sa
création par Vichy, en 1940, et a occupé ces fonctions jusqu’en
décembre 1942.Il s’en est justifié en affirmant que le conseil de
l’Ordre, à l’instar du gouvernement de Vichy, avait servi de bouclier
face à l’occupant nazi
(http://judaisme.sdv.fr/perso/gyfeder/leriche.htm.

Je travaillerai aussi à perpétuer, avec quelques autres, les mémoires
des médecins résistants :Adélaïde Hautval et Robert Waitz (
ex-directeur du CTS de Strasbourg) . J’ai d’ailleurs suggéré à la
direction du centre Paul Strauss de se domicilier ,non plus « porte de
l’hôpital », mais Place R. Waitz, puisqu’elle a été créée là en 2011.

Dans la perspective du développement de « l’aide à la personne », je
proposerai de favoriser la création de « maisons de retraite
grand-parentales » sur le modèle des crèches parentales.

Le 21 février 2015. Georges Yoram Federmann

(1) Le 6 novembre 2006, la HALDE a rendu trois délibérations n° 2006
– 232 à 234, suite à sa saisine par le COMEGAS,Le Collectif des
Médecins Généralistes pour l’Accès aux Soins le CISS et le docteur
G-Y. Federmann .
La HALDE (haute autorité de lutte contre les discriminations) a
reconnu que les refus de soins pour les bénéficiaires de la CMU
constituent une discrimination au sens de la loi et des engagements
internationaux ainsi qu’une violation des principes déontologiques. La
HALDE demande à l’ordre des médecins d’informer les professionnels de
santé du caractère discriminatoire du refus de soins et des
conséquences en terme disciplinaires.

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