Me Bettcher

Les Dernières Nouvelles d’Alsace ont choisi de publier un courrier de lecteur émanant de Me Renaud Bettcher au sujet de la politique de la ville et des Roms.

Me Bettcher a été le défenseur de causes difficiles comme celle de Bodein en Alsace. On s’étonne que dans son courrier il s’en prenne à de pauvres gens  qui ne trouvent guère de défenseur dans la capitale des droits de l’homme.

On se demande si l’avocat strasbourgeois a déjà mis les pieds une seule fois dans un des campements de Roms-migrants -dont le dernier vient d’être évacué à   Strasbourg-Koenigshoffen  ou sur  les “espaces temporaires d’insertion” mis en place par de la Ville.

Me Bettcher n’apprécie pas que les DNA aient dans un article récent critiqué la “gestion policière de la part des services de la Ville et ce concernant les Roms.”

Comme argument, il révèle qu’au centre-ville il “n’a jamais vu de policier importuner quelque Rom que ce soit.” Faut changer de lunettes! Des Roms ont déjà été condamnés pour une prétendue “mendicité agressive” alors qu’ils guidaient les automobilistes sur des parkings publics.

Me Bettcher devrait passer plus souvent place Kléber ou place de l’Homme de fer…
Par ailleurs, la “gestion policière” pour une fois dénoncée en son temps par le Journal est celle des campements de Roms, les “illicites” auparavant, les officiels aujourd’hui.

Me Bettcher s’en prend aussi aux navettes que la ville a mis à disposition des enfants scolarisés du dit “Espace Hoche“, le “camp de concentration” à 12 km de la ville et à celle qui amène les femmes roms au centre-ville.

On s’étonne que le Journal ait choisi de publier un tel courrier qui fait manifestement preuve de l’ignorance et des préjugés de ce lecteur sur le sujet des Roms-migrants.

On attendrait d’ailleurs d’un avocat attaché aux libertés publiques qu’il s’interroge plutôt sur la nature de ces camps (Espace 16, Ecluse, Espace Hoche) qui concentrent derrière des grilles des populations selon un critère ethnique tout à fait contraire aux Constitutions françaises et européennes et à la qualité de citoyens de l’Union européenne dont elles jouissent en théorie.