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Georges Gumpel 
Membre de la Campagne BDS France

Publication : 22/06/2015

INTERNATIONAL – Il ne se passe pas de jours sans que nous soyons confrontés – grâce à la complaisance d’une certaine presse – écrite ou en ligne – à des rumeurs les plus fantaisistes, à des articles tout autant fantaisistes à propos des progrès fulgurants enregistrés par la campagne BDS France ces derniers temps.

Là, dans une ville du sud de la France, une dame distinguée, (présidente du CRIF local) aurait entendu, aux abords d’une salle où se tenait une réunion publique qui ne lui plaisait pas, des cris “mort aux juifs”.

Son compère de la LICRA affirme, lui, avoir entendu “Juifs dehors !” sans que la police pourtant bien présente sur les lieux interpelle les auteurs présumés de ces propos…

Dans une autre ville, d’autres messieurs de la LICRA, eux aussi crient au loup parce que des citoyens manifestent leur indignation face au sort imposé aux Palestiniens par l’armée israélienne.

Dans [ce billet] publié par Le Huffington Post le 10 juin dernier, c’est un “historien” (du CRIF) qui brandit rien que moins que l’étoile jaune qu’ont portée nos parents pour tenter de donner quelque crédit aux affabulations historiques qui servent de fil conducteur à son papier scélérat sur la Campagne BDS.

L’Histoire pourtant – pour tout historien digne de ce nom – s’écrit à partir de données précises, de dates exactes, de faits réels, vérifiés.

Le grand historien Marc Bloch a beaucoup écrit à ce propos.
Il n’en est rien dans ce papier.

Pour mémoire et pour améliorer les connaissances de notre aimable “historien” rappelons quelques dates qu’il semble ignorer :

Le 9 juillet 2004 la CIJ de la Haye – organe judiciaire principal de l’Organisation des Nations Unies – et à sa demande, rend un Avis consultatif sur les conséquences juridiques de l’édification d’un mur dans le territoire palestinien occupé.

Celle ci affirme dans le point A :

“l’édification du mur qu’Israël, puissance occupante, est en train de construire dans le territoire palestinien occupé, y compris à l’intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-Est, et le régime qui lui est associé, sont contraires au droit international”.

Par régime associé, la CIJ nommait le régime d’apartheid en place en Israël depuis 1948, dans les Territoires Occupés Palestiniens depuis 1967.

Le point D de cet Avis rappelait aux Etats signataires des Conventions Internationales – dont la France – leurs obligations à tout mettre en oeuvre pour contraindre Israël à mettre fin à ses pratiques criminelles.

Rien naturellement n’a été entrepris par la communauté internationale dans ce sens.

C’est pourquoi, un an après, le 9 juillet 2005, la société civile palestinienne toute entière a lancé un appel à la société civile mondiale pour que celle ci – à l’image de la campagne de boycott contre l’Afrique du Sud raciste – pratique à l’encontre d’Israël, puissance coloniale, puissance occupante, une campagne de Boycott, Désinvestissements et Sanctions – BDS – tant que cet Etat ne respectera pas le droit international, le droit international humanitaire, ne mettra pas un terme à ses pratiques criminelles.

Cette campagne a mis un certain temps à s’implanter en France où le racisme et l’antisémitisme ont laissé des traces profondes.

Aujourd’hui, et n’en déplaise à ces aimables personnes, “historien” ou non, la campagne BDS est définitivement inscrite dans le paysage national comme elle l’est dans le paysage international.
Et nulle vocifération, nul mensonge, nulle falsification de l’Histoire, nulle tentative malhonnête d’associer celle ci aux pratiques nazies et à celles de Vichy ne peuvent en arrêter le cours.

La campagne BDS est entre les mains de toutes et de tous, comprise par tout le monde comme une arme non violente, déterminée, irrésistible. Nul ne peut la prétendre raciste et/ou antisémite.

Il n’en est rien !

Les calomnies et les falsifications des agents israéliens en France ne peuvent plus masquer la nature des crimes commis en Palestine occupée, à Gaza principalement.

Ces crimes ont des qualifications juridiques précises : crimes de guerre, crimes contre l’humanité.
Toutes qualifications qui relèvent des tribunaux internationaux compétents. 
Aucune conscience humaine qui se respecte ne peut l’accepter, nous sommes toutes et tous concernés, l’humanité entière est menacée.

La campagne BDS est tout cela :
Le refus unanime qu’Israël soit le seul pays au monde autorisé à violer impunément le droit international, le droit humanitaire international, les droits légitimes et inaliénables du peuple palestinien. 
La condamnation absolue des crimes commis, ceux contre Gaza l’assiégée particulièrement
L’affirmation de notre solidarité avec le peuple palestinien.
L’affirmation de notre immense respect pour ses sacrifices endurés, pour sa résistance inébranlable.

Enfin, et que cela soit clair pour tous : la campagne BDS est tout sauf raciste, antisémite.
Nul ne peut en modifier le cours.

Voir en ligne : sur le site du Huffington Post