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Bonjour,
Vous savez sans doute déjà que la Ligue des Droits de l’Homme organise un débat avec Maryse ARTIGUELONG, animatrice de l’Observatoire des Libertés Numériques et appelle à la constitution d’un Collectif pour la défense de nos libertés et la résistance face aux dérives sécuritaires.
Attention, la date initialement prévue (le 8/07) ainsi que le lieu ont été modifiés!

Vous êtes invités à venir
le 2 juillet à partir de 19h30
à l’Auberge de Jeunesse 37 rue de l’Illberg à Mulhouse.

Merci de faire circuler l’information à vos réseaux!

Lois liberticides: nous disons NON!

Après l’Assemblée nationale, la loi sur le renseignement a donc été validée par le Sénat à une forte majorité. Les lois scélérates sont toujours votées à de « larges majorités ». C’est quelques années plus tard que l’on s’avise de l’erreur commise. Quand il est trop tard. Quand le mal est fait, et entré dans les mœurs.

La loi sur le renseignement, c’est malgré tous les dénis gouvernementaux le coup du Patriot Act, avec quatorze ans de retard.

Donner aux services de renseignement le pouvoir d’intercepter tout ce que bon leur semble, cela donne la NSA et donc Snowden, la NSA et le scandale de la NSA. C’est un fait désormais établi : les milliards d’interceptions du programme PRISM ont permis en tout et pour tout de déjouer « peut-être un » attentat, et en réalité aucun.

C’est donc bien que le but de la surveillance de masse n’est pas de déjouer des « attentats terroristes », mais la surveillance de masse elle-même ; le « terrorisme » sert de prétexte à une tout autre politique.

Légaliser les pratiques illégales en mettant la police antiterroriste à l’abri de tout réel contrôle et de tout recours, donner un pouvoir sans contrepartie aux services de renseignement, tel est l’objectif affiché de cette loi. Mais la “loi sur le renseignement”, dans le contexte social et politique actuel, c’est aussi et surtout l’élément sécuritaire et policier d’un ensemble de lois faisant système; en effet, le train de lois et de propositions de lois toujours plus féroces que le gouvernement multiplie depuis les attentats de janvier s’apparente à une offensive omnilatérale profitant de l’état de choc de la population: loi Macron, Rebsamen, sur le renseignement, réforme du droit d’asile, loi anti-squat, etc., sont autant de fronts ouverts simultanément dans une sorte deblitzkrieg social. Dans ce dispositif, la loi sur le renseignement fonctionne comme un verrou contre les révoltes qu’il s’agira désormais de prévenir et de réprimer : les militants, les syndicats, tous ceux qui organisent des manifestations pourront désormais être écoutés et surveillés au titre de cette loi.

Nous appelons donc tous ceux qui n’acceptent pas que ce dangereux processus sécuritaire remette en cause nos libertés

à venir en débattre le 2 juillet 2015, 19h30

à l’Auberge de Jeunesse, 37 rue de l’Illberg à Mulhouse,

en présence de Maryse ARTIGUELONG,

animatrice de l’Observatoire des Libertés Numériques

et membre du Comité Central de la Ligue des Droits de l’Homme.

A l’issue de ce débat nous appellerons également les organisations citoyennes et les citoyens qui n’acceptent pas les dérives sécuritaires à nous rejoindre au sein d’un Collectif pour la défense de nos libertés et pour la résistance face aux lois, décisions, et comportements liberticides qui se multiplient dans tous les domaines.

Cordialement

Noëlle CASANOVA
Ligue des Droits de l’Homme
Section Mulhouse
noelle.casanova@gmail.com