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Distribuée en ce moment dans les boîtes aux lettres, la feuille municipale (l’officielle, Strasbourg ma ville, pas les Dernières Flanelles d’Alsace) publie dans son numéro de juillet et août 2015 un « Dossier Ponts et passerelles » qui commence par cette ode aux berges :

« Strasbourg abrite plusieurs dizaines de ponts fluviaux, dont pas moins de vingt et un relient son ellipse insulaire au reste de la ville. Tout en facilitant les déplacements, ces infrastructures sont des témoins privilégiées de l’histoire de celle que l’on surnomme la Venise rhénane. Plus encore que pendant le reste de l’année, se promener le long des berges confère douceur de vivre et fraîcheur. La balade est, en outre l’occasion rêvée de (re)découvrir les ponts […] ».

 

Le gentil rédacteur aux ordres ne tient pas compte de la berge de la CAC 33 (ESCA), la plus belle réussite d’un jardin public de gôche, privatisé aux frais de tous (les autres). Voici garantie la  « douceur de vivre et [la] fraîcheur » des happy fews.  Le rédacteur ne dit rien non plus de la valse-hésitation de la municipalité socialo-écolo qui, après avoir annoncé la demi-mesure très chèvre-chou de tout fermer les berges la nuit et de toute les ouvrir le jour, s’est couchée devant le respect du repos nocturne des nantis, en repoussant cette virile décision aux « calandres » grecques.

Soyez sûrs, on veille, prêts à réveiller tout ça par un grand pique-nique de rentrée. A moins que la ville ne se pare de grilles vers le quinze août, au temps de tous les forfaits. Aet à moins que la voyouserie ne s’esbaudisse entre-temps…

 

On nous rappelle aussi dans cet article que Strasbourg est une sorte de Venise. C’est donc que son reculant maire (mais pas reluctant) en est le dogue, de ceux qui aboient fort mais de très loin. La voix de ses maîtres !  Ries est pour les berges de Strasbourg le dogue de Venise.

 

Freddy Grossgosch