fusion dna alsace credit mutuel

Que choisir ? Les Dernières Nouvelles d’Alsace ou L’Alsace, pour savoir ce qui s’est passé lors de la Marche blanche pour Hocine Bouras, le 30 août à Colmar ?

On a surligné en rouge les nombreuses bourdes d’orthographe et de grammaire, en bleu ce qui relève plus du commentaire que des faits.

Acrimed 67 (Action Critique Médias Acrimed )

Dernières Nouvelles d’Alsace

colmar – Mort de Hocine Bouras120 pour la 3e marche
Un an après le drame sur l’autoroute, la troisième marche blanche pour Hocine Bouras a rassemblé 120 personnes hier à Colmar.

« On n’oublie pas , on ne pardonne pas », scandent les marcheurs. Ils sont environ 120 à arpenter le bitume et le pavé colmarien en ce dimanche caniculaire. Pour la troisième fois, ils marchent en mémoire de Hocine Bouras.

Fatiha, la mère de Hocine et la famille du jeune Colmarien tué à la fin du mois d’août 2014 ont organisé ce rassemblement pour l’anniversaire du drame.

Le 26 août 2014, devant être entendu par le juge d’instruction après deux braquages commis dans un fast-food colmarien, Hocine Bouras était transféré de la maison d’arrêt de Strasbourg vers le palais de justice de Colmar.

« Quoiqu’ait fait Hocine… »
Il aurait tenté de s’enfuir, une empoignade l’a mis aux prises avec l’un des membres de l’escorte et la Renault Clio des gendarmes s’est arrêtée sur l’autoroute à Colmar. Le second gendarme a fait feu et la balle a atteint le détenu à la tête : « Quoiqu’ait fait Hocine, il y avait d’autres moyens pour le maîtriser », dénonce la famille.

Le tireur a été placé sous le statut de témoin assisté. Au grand dam de la famille de la victime : « Il doit être en prison, estime Essa, cousine de Hocine, quand on fait une bêtise, on est puni ».
La tête du cortège était notamment occupée hier par des membres du groupe anarchiste antifasciste défilant derrière la banderole « pas de justice, pas de paix ». Des représentants des communistes libertaires étaient également présents.

L’enquête bientôt close

Les slogans « Stop aux bavures », « les forces de l’ordre nous protègent mais qui nous protègent des forces de l’ordre ? », « les quartiers ne sont pas des stands de tir » étaient brandis à bout de bras, certains marcheurs arboraient des tee-shirts « Urgence notre police assassine », mais la manifestation s’est déroulée dans le plus grand calme.

La marche qui n’est passée devant la gendarmerie a fait halte devant le palais de justice. C’est là que Essa et deux autres participants se sont symboliquement menottés : « Hocine a été tué menotté ».

Deux juges d’instruction avaient été saisis en début d’enquête. La quasi-totalité des investigations ont été menées et la clôture de l’instruction est proche.

Le commentaire d’Acrimed 67

L’Alsace, les Dernières Nouvelles d’Alsace sont, à ce jour encore, deux quotidiens régionaux appartenant au groupe EBRA (Est-Bourgogne-Rhône-Alpes), c’est à dire à Michel Lucas, dit Draluca. L’EBRA m’en tombent…

D’un jour à l’autre, ce dernier peut annoncer leur fusion en un seul quotidien, de même qu’il a déjà mis en place un bureau parisien commun à tous les quotidiens du groupe qu’il dirige.
Si on compare les articles respectifs des deux au sujet de la Marche blanche du 30 août 2015 à la mémoire de Hocine Bouras, on peut remarquer de notables différences de forme et de fond.
Nous avons d’abord surligné en rouge les nombreuses bourdes orthographiques et grammaticales du papier des DNA. Vite, une grammaire…

Pour le contenu rédactionnel, il ressort que l’article de l’Alsace est bien meilleur à tous les points de vue que l’autre.

Contrairement à ce que trop de gens croient encore, dans un média, il n’y a pas que des faits, il y a aussi des interprétations et une idéologie.

Dans les DNA, c’est la version policière des faits à l’origine de la mort du jeune Hocine Bouras qui prédomine :
Il aurait tenté de s’enfuir, une empoignade l’a mis aux prises avec l’un des membres de l’escorte et la Renault Clio des gendarmes s’est arrêtée sur l’autoroute à Colmar. Le second gendarme a fait feu et la balle a atteint le détenu à la tête :

Comment un homme menotté, dans le dos, selon la famille, devant selon la police, peut-il réaliser cet exploit, une empoignade, mot malheureux s’il en est dans le cas présent où il avait les poignets enserrés, devant ou derrière dans des menottes?

Un peu après:
« La tête du cortège était notamment occupée hier par des membres du groupe anarchiste antifasciste. »

Toute personne honnête observant les photographies constatera qu’en tête du cortège se trouvaient deux banderoles, l’une tenue par la famille, l’autre tenue par des militants. Pourquoi alors n’en mettre qu’une en valeur ? Et qualifier, comme dans les fichiers de police, ces manifestants?

S’agit-il d’une défense du corps policier ou gendarmeque, en l’occurrence de faire peur au lecteur conservateur avec des clichés éculés: « Mon dieu, des anarchistes ; mais que fait la police ? ».

Elle tue !

[Au passage, on a remarqué la délicatesse avec laquelle la police a accompagné le cortège.]

D’ailleurs, pas de chance pour le Journal, sur la photographie qui illustre le papier, on voit la maman et une sœur de Hocine derrière la banderole « anarchiste » !
Pitoyable tentative de trier, parmi les participants, le bon grain de l’ivraie.

Et il en rajoute ensuite avec des « communistes-libertaires ».

Comme si une telle chose était possible…

Bref, faut revoir ta copie !

Et si fusion il doit y avoir entre les deux quotidiens, avec maintien des emplois, bien entendu, on connait, pour ce sujet au moins, nos préférences.

Acrimed 67

L’Alsace

COLMAR

Marche blanche en hommage à Hocine Bouras

Une centaine de personnes ont participé, hier après-midi dans le calme, à une nouvelle marche blanche en mémoire de Hocine Bouras, le détenu tué voilà un an sur l’autoroute A35, lors de son transfert à Colmar.

Aujourd’hui 05:00 par Pierre Gusz , actualisé Hier à 22:06 Vu 2215 fois

À l’appel de la famille de la victime et de l’Association des travailleurs maghrébins de France, une centaine de personnes se sont réunies hier, à 14h, sur le parking de la Manufacture, rue Henry Wilhelm à Colmar. L’an passé, à la même période et au même endroit, ils étaient 150, venus rendre hommage à Hocine Bouras. Entre-temps, de nouvelles pancartes sont venues grossir les rangs, entre « Une vie volée » , « Je suis Hocine » ou « On n’oublie pas ». Parmi les participants, « La police tue impunément » et autres « Mais que fait l’État ? » s’affichent sur les t-shirts.
« Marchons, tout simplement »

Hocine Bouras est décédé d’une balle dans la tête à l’âge de 23 ans, le 26 août 2014, sur le contournement de Colmar alors qu’il était escorté par deux gendarmes, en vue d’être entendu dans le cadre d’une affaire de braquage. Aujourd’hui, les proches d’Hocine réclament la même chose qu’il y a un an : « Vérité et justice ».
Avant le départ du cortège, hier après-midi, sa mère a pris la parole, la voix cassée. « Voilà un an qu’il est parti, tué d’une balle dans la tête, quelque chose que je ne permettrai jamais » , déclare-t-elle avant d’éclater en sanglots. La sœur d’Hocine prend alors le relais. « Marchons, tout simplement. »

14h30 passé, le cortège s’ébranle enfin, direction l’avenue d’Alsace. Coup d’œil au mercure : 32° au soleil. Après une halte devant le commissariat de police, la marche blanche se poursuit dans le calme, traverse la Grand’Rue de Colmar, pour finalement s’installer un petit moment devant le Tribunal de grande instance, place du Marché aux Fruits, appelant à la « justice pour Hocine ». Une heure et demie plus tard, la marche blanche revient finalement à son point de départ, au niveau du parking de la Manufacture. Ceux qui le souhaitaient pouvaient ensuite rester soutenir la famille du défunt, au foyer Saint-Paul.