Bye Bye Beretz ! La lutte continue contre l’austérité et la répression à l’université

Publié le 8 Septembre 2016

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Ce jeudi 8 septembre nous avons voulu être présents à la cérémonie de rentrée de l’Université de Strasbourg. Nous avons voulu porter la voix des étudiants qui depuis 8 ans se battent contre les politiques d’austérité des différents gouvernements et appliquées avec zèle par le président Alain Beretz.

Une banderole a été déployée dans le hall du Patio peu avant la cérémonie de rentrée : “8 ans d’austérité, le Ministère c’est bien mérité. Bye Beretz” (faisant allusion au fait que la démission prochaine de Beretz de Président de l’Unistra devrait lui ouvrir la voie à un poste de conseiller auprès du Ministère de l’éducation). Quelques minutes après, deux vigiles sont intervenus pour détacher la banderole suite à l’appel du Vice-Président à la Vie Etudiante, Quentin Menigoz (un ancien de l’AFGES). Lorsque nos camarades ont évoqué avec ce dernier le droit à la liberté d’expression, il a utilisé toute sorte d’excuses pour justifier son intervention. D’abord, il nous a dit que Beretz n’aurait même pas été présent à la cérémonie, étant donné qu’il aurait été à Paris. Ensuite, il a dit que la cérémonie était pour l’ensemble de la communauté universitaire et que ça aurait été dommage de la gâcher ainsi. Puis, il a dit que nous aurions pu faire cette action banderole tous les jours, juste pas aujourd’hui. Il nous a conseillé d’ “aller la faire au Palais U”. Enfin, il a avoué que la véritable raison qui le poussait à nous enlever la banderole était la présence des journalistes.

Les arguments de M. Menigoz prouvent bien la conception de liberté d’expression à géométrie variable de la direction de l’Unistra. Ils prouvent aussi que la direction n’hésite pas à propager des mensonges auprès des organisations étudiantes. En effet, quelques minutes après la fin de l’action, Menigoz a appelé un responsable de l’UEC : le président Beretz souhaitait que la banderole soit remise, à condition que cela soit fait dans le hall du Patio et non pas dans l’Amphi 1 Cavaillès.

Merci Patron ! Nous n’avons besoin de l’autorisation de quiconque pour faire valoir notre droit à la liberté d’expression et pour lutter contre les politiques d’austérité.

Mais les événements de ce matin soulèvent d’autres questionnements. Beretz était donc là ? La direction aurait agi sans son consentement ? Encore une fois, comme après le matraquage des étudiants sur le parvis de la Fac de Droit le 17 mars, c’est le flou total quant aux responsabilités de la direction dans la répression contre ses élèves.

Enfin, cette histoire montre bien l’utilisation policière qui est faite de l’agence de sécurité privée embauchée par l’Unistra depuis janvier 2016. Les vigiles qui se baladent librement sur le campus ne sont pas là pour garantir la “sécurité” des étudiants, mais bien au contraire pour entraver leur organisation et leurs luttes. Par ailleurs, le gouvernement a décidé de débloquer 30 millions d’euros du budget des universités pour qu’elles payent des agences de sécurité. Ces 30 millions ont été enlevés du budget du FIPHFP (Fonds d’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique), au rythme de “plus de sécurité, moins d’handicapés”.

L’Union des Etudiants Communistes de Strasbourg dénonce les mensonges de la direction de l’Unistra ainsi que l’utilisation qu’elle fait de son nouveau bras armé, les vigiles. Jusqu’au bout, le mandat de Beretz aura été caractérisé par l’application des politiques d’austérité accompagnée de la répression des étudiants en lutte. C’est pour cela qu’il ne nous manquera certainement pas ! Nos luttes continuent, faisons du 15 septembre le début d’une nouvelle saison de mobilisation contre les politiques d’austérité, contre la loi Travail, contre la marchandisation des universités, contre l’Etat policier.

Union des Etudiants Communistes de Strasbourg

http://uecstrasbourg.over-blog.com/2016/09/ce-jeudi-8-septembre-nous-avons-voulu-etre-presents-a-la-ceremonie-de-rentree-de-l-universite-de-strasbourg-nous-avons-voulu-porter