Rassemblement samedi 5 novembre 2016 de 14h à 16h place Kléber, Strasbourg

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Le démantèlement du camp de réfugiés à Calais a commencé ce lundi 24 octobre. Les réfugié.e.s vont être dispersé.e.s dans 80 départements, dans des centres d’accueil et d’orientation (CAO) temporaires. Que leur arrivera-t-il ensuite ? Ils seront ensuite pour la plupart expulsés, quelques mineurs seront acheminés en Grande-Bretagne (actuellement, 16 sur 1300…).

« Une mise à l’abri humanitaire » ?
Le premier ministre Cazeneuve et l’ancienne dirigeante des Verts Emmanuelle Cosse parlent d’une « mise à l’abri humanitaire ». Pour le gouvernement, l’humanitaire signifie donc : laisser plusieurs milliers de personnes survivre dans le bidonville de Calais pendant des mois sans fournir d’infrastructures, frapper et gazer à l’occasion, accueillir 5000 Syriens alors que la Suède en accueille 50000 et l’Allemagne plus d’un million.
Le gouvernement vient de trouver un hangar et 3 000 m2 de terrain pour faire transiter les réfugié.e.s alors qu’il n’a fourni aucune aide jusqu’ici. Il trouve 1300 CRS pour démanteler le camp alors qu’il n’a pas fourni le minimum d’aide humaine. Il trouve 10000 places en CAO alors qu’il refuse d’accueillir des hommes et des femmes qui fuient la guerre et/ou la misère. On nous fait, une fois de plus, le coup de l’opération humanitaire déclenchée en pleine nuit à grands renforts de bus et de CRS.

Le gouvernement court après le FN
Tout cela montre en tous cas que ce qui manque pour accueillir les réfugié.e.s, ce ne sont pas les moyens mais la volonté politique. Le gouvernement, avec son discours « humanitaire », tente de faire croire à qu’il lui reste des valeurs de solidarité.
Mais, en réalité, le démantèlement du camp ne résoudra en rien les problèmes des réfugié.e.s et, au contraire, il leur interdit toute solution collective, toute capacité à revendiquer, en les dispersant sur le territoire pour les isoler puis les virer. Le gouvernement a d’ailleurs interdit les manifestations de soutien à Calais.

Imposer de vraies solutions !
Faire croire aux réfugié.e.s comme à la population de Calais que le démantèlement est une solution est un mensonge honteux. Tant que les frontières seront fermées, à Calais comme à Vintimille (frontière italienne), des réfugié.e.s s’agglutineront dans des bidonvilles dans l’espoir de passer. Tant que la France refusera aux réfugié.e.s la liberté de s’installer où ils veulent, de chercher du travail et un logement, ils/elles chercheront à se rendre dans un autre pays, un peu moins inhospitalier.
La solution pour les réfugié.e.s, c’est la liberté de circulation et d’installation: l’ouverture des frontières.
À Strasbourg comme ailleurs, nous serons présent.e.s dans la rue dès ce samedi 5 novembre pour témoigner de notre solidarité et organiser la solidarité concrète, tant matérielle que politique, face à cette situation d’une injustice révoltante.

https://www.facebook.com/events/733729750112864/

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