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Situation dramatique et extravagante des femmes de ménage du Palais de justice de Strasbourg

Depuis le 13 février dernier, les femmes de ménage qui assuraient la propreté des locaux du tribunal de Strasbourg se retrouvent sans travail sans salaire, mais incapables de s’inscrire à Pôle Emploi.

Elles étaient missionnées par la société  Arcade Or il y a eu un changement de prestataire de service, la société Samsic Propreté assurant maintenant le nettoyage des lieux. Certaines travaillaient dans les préfabriqués provisoires que la justice vient d’abandonner pour le bâtiment historique rénové. D’autres travaillaient du côté de l’Esplanade.

Du jour au lendemain elles ont été privées de travail sans avoir été licenciées ni bien entendu, avoir été payées ou pouvoir toucher la prime d’ancienneté due. Or selon le cas, elles travaillaient depuis plus de 10 ans pour certaines. Et elles ont des charges de famille ici ou au pays en Afrique.

Depuis plus de 15 jours, elles se présentent à l’heure de leur prise de travail à 17 h et y restent jusqu’à la fin de leur temps. Hier, nous les avons facilement trouvées: elles étaient assises dans la belle salle des pas perdus du tribunal récemment rénové.

Leur avocate, Me Rauch, explique dans une vidéo l’absurdité de leur situation et les mesures qu’elle a entamées. Les prudhommes seront rapidement saisis suite à un courrier recommandé à la société responsable de cet imbroglio. Certaine salariées ont saisi la CGT. Pendant que nous étions au tribunal, nous avons successivement vu l’Inspectrice du travail venue faire le sien avec un adjoint, puis le procureur en personne s’est entretenu avec l’avocate, mais ce n’est pas lui qui a embauché les salariées. Enfin, une adjointe au maire, Édith Peirotes est aussi venue afin de s’informer et de les soutenir.

C’est la société Samsic Propreté (11, rue Pierre et Marie Curie, 67540 Ostwald) qui s’occupe maintenant du nettoyage des lieux. Les deux sociétés se débinent l’une et l’autre, laissant tomber les salariées, soit en ne les reprenant pas pour l’une, soit en ne les embauchant pas pour l’autre. Toutes deux fuient les responsabilités, laissant tomber ces femmes comme des choses usagées selon le credo du libéralisme le plus sauvage. Le secteur du nettoyage et de la sécurité profitent de failles de la loi. Il est temps que ce scandale, évoqué, une fois dans le Journal, il y a quelques jours, éclate et que les salariées trouvent une issue favorable.

JCM

Arcade Strasbourg