Communiqué de la famille d’Antonin Bernanos :

Ce matin à 6h la police judiciaire du XVIIe arrondissement a défoncé
la porte de l’appartement de la mère d’Antonin Bernanos, sans
sommation, pour interpeller Antonin, afin de faire appliquer
immédiatement sa peine dans l’affaire de la voiture brûlée (5 ans de
prison de 2 avec sursis). Cette « visite » de la police s’est faite
dans la plus grande violence, la vingtaine d’officiers ayant envahi
l’appartement sans laisser le temps à Antonin de s’habiller et de
préparer son incarcération.
Les agents de police ont prétendu, pour justifier la violence de cette
arrestation, qu’Antonin n’avait pas respecté un contrôle judiciaire ;
ce motif s’avère largement imaginaire dans la mesure où depuis sa
condamnation, Antonin n’est soumis à aucun contrôle de ce type.
Cette procédure expéditive traduit la ferme volonté de court-circuiter
la stratégie judiciaire d’Antonin et de le mettre en prison dans le
silence médiatique le plus total. À la suite des délibérés, puisqu’il
n’avait pas fait l’objet d’un mandat de dépôt, Antonin Bernanos aurait
normalement pu être convoqué par le juge d’exécution de la peine, afin
de convenir d’une date de mise sous écrou et de pouvoir envisager de
négocier un aménagement de peine. Sans nouvelles depuis octobre
dernier, date des délibérés, Antonin est arraché à son domicile. Il
lui est donc retiré le droit de demander un aménagement avant de longs
mois passés en prison.
Cette procédure à l’encontre d’Antonin s’avère extrêmement brutale, et
accable encore davantage sa famille. Alors qu’Antonin est à la veille
de ses partiels universitaires, cette décision violente, inopinée,
sabote délibérément sa reprise d’étude ; une incarcération immédiate
vient mettre en péril ses projets d’insertion universitaire et
l’élaboration d’un projet de recherche dans le cadre de son Master de
sociologie.
Depuis la prison où il sera incarcéré, Antonin ne sera plus en mesure
d’envoyer un dossier complet en vue d’un aménagement de peine :
comment justifier de sa reprise d’études, de son assiduité, de son
insertion dans le laboratoire, s’il ne peut pas participer à des
partiels, rencontrer des directeurs de recherche et assister à des
séminaires ? Cette décision fournit une fois encore la preuve d’un
acharnement judiciaire du ministère public à l’encontre d’un militant
antifasciste, elle vise à confirmer les mesures répressives et l