Raphaël Glucksmann était à Strasbourg pour présenter son livre, Place publique, et le mouvement homonyme qu’il a lancé pour tenter de redonner du lustre à ce qu’il ne nomme pas “la gauche”, tant le terme en a été dévalué, pas seulement depuis 1982-83 par Mitterrand lequel prétendait “changer la vie”, et a entamé le tournant libéral (au sens économique du terme) de la défunte social-démocratie depuis août 14.

La salle blanche de la librairie Kléber était pleine, plutôt d’anciens que de jeunes. L’auteur a été si long qu’il a coupé la chique à son interlocuteur Thierry Jobard, et qu’il n’est resté du temps  que pour deux interventions dans le public. L’une d’elle ayant été celle de la députée frondeuse macronienne Martine Wonner, Glucksmann s’est amusé à serrer fort le micro qu’il ne lâcherait pas, disant à Mme Wonner qu’elle avait le pouvoir (?) et lui le micro! Quant aux citoyen.n.es, ils-elles n’auraient-ils-elles qu’à la fermer?Ils-elles n’ont pas le pouvoir au sens représentatif du terme, celui d’un député ou d’un ministre (en ont-ils d’ailleurs?) et encore moins le réel pouvoir de saloper le Kochersberg comme Vinci (geh Heim!), mais qu’à cela ne tienne, ils-elles vont bientôt, non pas exiger le pouvoir, comme un Macron remplace un Hollande, ou un Sarko, mais le détruire, et détruire tout pouvoir à l’exception de celui que chacun.e possède, -sauf à s’abandonner à la servitude volontaire- au sens du conatus de Spinoza ou de la volonté de puissance de Nietzsche (qui n’est pas, malgré un contresens fréquent, un pouvoir sur autrui). La révolte gronde…

Débat

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