Sur la base-vie de Vinci à Duttlenheim f2c photo




Duttlenheim base-vie


Duttlenheim f2c


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Ce mercredi, dans le cadre de l’opération hebdomadaire “Mercredi, j’ai Vinci”, nous étions une vingtaine ainsi qu’un journaliste des Dernières Nouvelles d’Alsace, près de la base-vie de Vinci-Socos, maître d’œuvre du COS Contournement Oust de Strasbourg, aussi appelé Grand Contournement Ouest (ou grande connerie obsolète) à Duttlenheim.

Une grille fermait le site sur le devant, gardée par deux agents de sécurité, fort sympathiques au demeurant. C’était l’heure où les salariés de Vinci arrivaient dans leurs véhicules. Pas de chance, ils n’ont pu se garer comme d’habitude sur le parking offrant des dizaines de places car, si les gardiens avaient ouvert en grand le portail, les anti-GCO se seraient engouffrés à l’intérieur du site. Donc les malheureux ont dû faire demi-tour pour se garer n’importe où et rentrer à pied au boulot. En tête de la caravane patientait une camionnette de SATI Café (pub gratos, sauf s’ils m’en envoient…). Le chauffeur a fini par faire demi-tour aussi. Les salariés de Vinci n’ont pas reçu leur livraison ce matin, en tout cas pas avant 9 h, heure à laquelle l’opération s’est achevée.

Entre temps comme d’hab. les gendarmes du coin sont venus, mais que vouliez vous qu’ils fissent? On n’était pas sur le chantier mais sur une voie qui y mène. On n’avait pas franchi la grille, alors qu’on aurait pu le faire. Mais les anti-GCO pratiquent la non-violence depuis le début. Donc on laissait passer les salariés à pied et on ne forçait pas le passage. L’ennui les prenant sans doute, et ne constatant aucun délit, et peut-être conscients du ridicule de leur mission, les gendarmes, pour s’occuper un peu, ont contrôlé les identités, en commençant bien sûr par une zadiste… Des peintres ont orné la chaussée de divers slogans ainsi que, Noël oblige, d’un beau sapin, tout de blanc vêtu;manquaient seulement les boules rouges. Sur l’arrière, la zone de vie n’est plus protégée par le grillage, ce qui a permis à un Léonard de Vinci local… d’orner un bâtiment d’un petit sapin vert. Lorsqu’on a été le photographier, les gendarmes nous ont suivis, croyant sans doute qu’on allait pénétrer sur la base-vie. Mais non, c’était juste pour la photo et le fun. Au retour un de nos camarades s’étant assis quelques secondes sur la chaussée, le chef-gendarme a fait savoir qu’il appelait le procureur de la République! Le ridicule ne tue plus!

Ils auraient pourtant pu être utiles, conformément à leur mission: par exemple en constatant plusieurs vrais délits juste sous leurs yeux. Ainsi, un salarié de Denis Legoll coupait du goudron avec une disqueuse; il avait une protection pour les oreilles, mais ni lunettes, ni masque, alors qu’il produisait un nuage de particules goudronnées. S’il fait ça toute sa vie, il est bon pour une maladie professionnelle. Plus loin, vers la route où Vinci avait fait abattre une dizaine d’arbres parfaitement sains, on a vu un dépôt sauvage d’ordures, dont des matériaux de construction. Là aucun constat de gendarmes, aucune procédure! Mais que fait l’Inspection du travail. Ici comme ailleurs, c’est Vinci qui commet de nombreuses infractions, mais ce trust est protégé par le préfet J L Marx, le même qui déjà a collaboré avec cette entreprise à La Réunion, pour une autoroute sur pilotis, longeant la route côtière qui porte atteinte à la biodiversité marine!

Vers 9 heures, nous sommes partis, sous d’autres cieux. On vous invite à participer à ces opérations qui vous mettent de bonne humeur pour toute la journée.

A bientôt!