chère Huguette, j’ai lu dans le Chournal ceci:

‘Huguette Dreikaus évoque, pour sa part, « son compagnon », un « musulman marocain », qui l’assure « que pour pratiquer et pour prier, on n’a pas besoin de minaret ».

Bravo d’avoir contribué, personnellement, à une “intégration” individuelle de l’un de ceux dont les islamophobes de tous bords disent qu’ils ne sont pas d’ici. et n’y ont pas leur place.

Mais permet moi de te dire que comme et même si l’Islam, sans clergé hiérarchique, permet à chaque fidèle de donner son interprétation du texte sacré, celle de ton compagnon n’en est qu’une parmi d’autres.

Il a raison de dire que pour prier on n’a pas besoin de minaret, pas plus qu’on n’a besoin d’église avec flèche ou de synagogue, mais comment ne pas voir le caractère symbolique de l’inscription d’une mosquée avec son minaret dans le paysage alsacien?

Pourquoi ce qui est possible dans l’Euro-District, à Kehl, où la mosquée a deux minarets, ne le serait pas ici sur la rive gauche du Rhein?

Tu connais la réponse. C’est qu’en France souffle comme partout en Europe le vent mauvais de l’islamophobie. L’Alsace se distinguerait en cette terre qui a vu passer et s’établir tant de peuples différents en inscrivant ce signal que Roland Ries souhaite et a fait voter (merci à lui).

Les Juifs disaient autrefois “heureux comme D. en France“, quand notre pays les accueillait (non sans antisémitisme et antijudaïsme).

Pourquoi ne pas contribuer à ce que nos amis musulmans, qu’ils soient étrangers,d’origine étrangère ou français puissent le répéter à leur tour?

P.S (non, pas parti socialiste…)

Peux-tu transmettre à ta collègue Anne Schumann, “islamologue” méconnue, puisqu’elle dit qu”‘une mosquée c’est d’abord un lieu de prière“, pour refuser le minaret et les m2 culturels, qu’il n’y a pas de raison valable pour refuser aux musulmans ce que les chrétien, les juifs et d’autres ont à Strasbourg.

Ou alors qu’elle et ses amis s’inquiètent aussi des appels à rejoindre Tsahal, l’armée israélienne, celle de la “pureté des armes” (sic) qu’on trouve parfois dans tel ou tel centre communautaire.

Et ajoute lui de ma part, moi qui ai coorganisé deux réunions à Strasbourg-Hautepierre avec Tariq Ramadan dont une avec Michel Warschawski ( qui sera à Strasbourg le 11 janvier) que si elle était venue l’écouter, elle cesserait de parler avec ironie de “gens aussi modérés que Tariq Ramadan”.

Et à Robert Grossmann, à qui j’ai demandé s’il était aussi favorable à un Islam “robertsauvien”, répète lui la question, car j’attends encore la réponse.

Ou alors qu’il dise à l’évêque qu’il faut un catholicisme alsacien…Il y a déjà les Anglicans qui ont scissionné d’avec le Pape.

Ce n’est pas à toi chère Huguette que je vais apprendre que “catholique” signifie universel . Und s’eesch selbst für d’Islam!

Hoppla, je t’embrasse!

L’idiot utile, islamo-gauchiste de service...

DNA

Minaret en vue

La grande mosquée de Strasbourg aura son minaret. En effet, le conseil municipal a approuvé lundi une modification du plan d’occupation des sols ouvrant la voie à la réalisation de l’ouvrage. La délibération remet également sur les rails le volet culturel du projet.

Sorte de débat dans le débat, la levée des obstacles réglementaires à la construction d’un minaret sur le site de la grande mosquée du Heyritz a agité un conseil municipal déjà houleux.
Concrètement, la délibération-fleuve adoptée ce lundi par 13 voix contre et 4 abstentions (notre édition de mardi) autorise les porteurs du projet à dépasser ponctuellement la hauteur maximum des constructions de 20 m – de quoi réaliser le minaret initialement prévu.
Le texte permet en outre la construction, à terme, du volet culturel qui figurait dans la première version du projet – celle qui avait fait les frais de l’alternance en 2001.

« Réparer une injustice et une erreur politique »

« Il s’agit de réparer une injustice et une erreur politique », résume d’ailleurs Mustapha El Hamdani (groupe Les Verts). « En amputant la grande mosquée de son minaret et de son espace culturel, vous l’avez amputé d’un espace de convivialité et de la possibilité de s’ouvrir sur la ville », lance l’élu écologiste en direction de l’opposition.
Anne Schumann (groupe UMP et Nouveau Centre et Indépendants) n’en démord pas : « Une mosquée est d’abord un lieu de prière ».
Favorable « à ce que tous les musulmans de la ville puissent prier dans des lieux décents », la conseillère municipale se méfie toutefois des « dérives », pouvant intervenir « dans des lieux culturels non contrôlés » où l’on « accepte de recevoir, par exemple, des gens aussi modérés que Tariq Ramadan ».
« Je suis pour un islam de France, respectant les lois de la France et que l’on peut contrôler au niveau de ses activités culturelles, comme on contrôle n’importe quel centre socioculturel », conclut Anne Schumann – elle sera applaudie par le public à la fin de son intervention.
Rappelant qu’il a, avec Fabienne Keller, « mis le terrain à disposition des porteurs du projet, voté une subvention de 10 %, plaidé le dossier auprès des autres collectivités et posé la 1ere pierre de la grande mosquée », Robert Grossmann (groupe UMP et Nouveau Centre et Indépendants) consent « qu’il leur avait conseillé de ne pas insister sur le minaret maintenant ».

« Le minaret n’est qu’un objectif politique pour dire que l’on s’occupe du musulman »

« Il faut que les esprits soient mûrs partout », pour « ne pas donner prise aux excès », poursuit l’élu avant de déplorer les nombreux actes racistes recensés depuis le début de l’année. Et Robert Grossmann d’appeler de ses vœux un islam « français, républicain et alsacien ».
Huguette Dreikaus évoque, pour sa part, « son compagnon », un « musulman marocain », qui l’assure « que pour pratiquer et pour prier, on n’a pas besoin de minaret ». « Le minaret n’est qu’un objectif politique pour dire que l’on s’occupe du musulman », assène l’élue (groupe UMP et Nouveau Centre et Indépendants).
Surpris que le débat « finisse en café du commerce », Alain Jund, adjoint (Verts) en charge de l’urbanisme rappelle que « la ville pour tous » passe aussi « par des signes architecturaux » forts, comme l’autorisation d’un minaret.
Quant au maire Roland Ries, il met fin au débat en rappelant son attachement au principe de « l’égalité des droits et des devoirs ». « Toutes les religions ont des espaces culturels à proximité de leurs lieux de prière, je ne vois pas pourquoi il en serait autrement pour les musulmans », conclut le maire.

Manuel Plantin