Hallochen,

A Lingolsheim, nos boîtes aux lettres ont été abreuvées de pas moins de 4 ou 5 professions de foi et tracts divers de chacun des deux candidats (encore en lice), représentants les deux principaux partis politiques : l’UMP et le PS.

Leur principal point commun : aucun des deux n’y évoque une seule fois le bilinguisme ou la défense de notre langue régionale en cours d’éradication. Pas un traitre mot.

ça doit être un sujet honteux dont le grand public ne doit pas prendre connaissance…

J’ai donc l’intention de mettre dans l’urne le bulletin de vote de mon choix, mais avec la mention : “pas de bilinguisme = pas de voix”.

Ce sera donc un bulletin nul et leurs assesseurs auront au moins quelque chose d’éducatif à lire…

 

 

Dans le journal gratuit “20 minutes” du 25 mars 2011:

 

Un article de Philippe Wendling intitulé “Ultime décryptage avant les urnes“, en 5 petits paragraphes dont le dernier est consacré à Unser Land :

 

le dernier des autonomistes. Des sept candidats d’Unser Land, qui participe à sa première élection, il n’en restera qu’un dimanche : Heckel à Sarre-Union. Il affronte l’UMP Schmidt. Au 1er tour, 16% les séparaient au profit du représentant de la majorité présidentielle. Réclamant, notamment, la généralisation du bilinguisme et une meilleure protection de l’environnement, Unser Land se définit comme “un parti prônant un statut d’autonomie pour l’Alsace au sein d’une Europe des régions”.

 

Tschüssli un e scheener Sonndaa

Steini

J’oubliai, encore un peu de musique allemande :

Pour ceux qui ne connaissent pas encore, je propose le chef-d’oeuvre absolu, indépassable et intemporel suivant :

le Canon de Johann Christoph Pachelbel.

Il paraît que la bonne prononciation est Pa-rh-elbel.

Le morceau est bien connu, et pour cause !, mais pas du tout son auteur.

Avec des canons comme çà, on veut bien partir en guerre…

C’est splendide du début à la fin, il n’y a pas une note, pas une variation, à jeter.

C’est tellement beau qu’un internaute écrivit que ce Pachelbel devait avoir été un hacker qui est entré par effraction dans la bibliothéque discographique de Dieu…

On peut effectivement se demander comment un être humain peut composer quelque chose d’aussi émouvant et d’aussi harmonieux.

Quand j’étais en Corse, pour la Flarep et en compagnie du sénateur Goetschy, ils passaient ce morceau en boucle dans le ferry pour appaiser les passagers. Mais çà peut être dangereux, car en cas d’icebergs agressifs, certains passagers risquent de refuser de quitter le navire en perdition avant d’avoir entendu la fin du morceau…

Mais entrons dans toute la “lourdeur teutonique” de la musique allemande, voici différentes interprétations de ce canon : (les émotifs n’oublieront pas l’indispensable boîte de kleenexs…)

http://youtu.be/6wpPk8qk3uQ