Le jugement en référé concernant la demande de la Ville de Strasbourg d’expulser plus d’une centaine de personnes, dont une moitié d’enfants, de quatre campements situés sur des terrains lui appartenant, s’est enfin déroulé à partir de 11h55, après une attente de trois heures.

Après Me Burgun qui plaidait pour la ville, sur le strict terrain du droit, c’est Me Begeot qui est intervenu plus sur le terrain humanitaire.

Me Begeot défe,nseur des Roms f2c_audio
Thierry Kuhn Emmaus Latcho Rom f2c_audio[powerpress]

Il a rappelé les prises de position d’instances européennes, mises en garde de la France, et aussi le droit qui interdit qu’on s’en prenne à des populations désignées collectivement.

Il a regretté l’absence d’enquête précise sur la situation des familles. De même il s’est étonné que depuis août, rien n’ait avancé dans la préparation d’une sortie vers de nouvelles solutions de logement et de travail, malgré les déclarations du maire et de l’adjointe aux affaires sociales.

Les associations, groupées autour de Latcho Rom, Médecins du monde ou Emmaüs, ne voient rien venir en terme de rencontre avec la ville pourtant promise et repoussée plusieurs fois. Sans parler d’invitations cavalières par mail ou SMS, la veille des jours de procès comme par hasard!

Le jugement sera rendu le 9 octobre.

Entre temps, les associations amies de Latcho Rom se seront rencontrées pour faire le point et préparer l’avenir.

Une rencontre avec la mairie est prévue le 5 octobre.

On peut seulement regretter que ce soit seulement avec cette collectivité, car d’autres collectivités, Conseil régional, Conseil général, Préfecture,etc, sont aussi concernées pour ce dossier. On a parfois l’impression qu’elles se repassent la patate chaude, comme on dit. Mais il s’agit d’êtres humains qui ont des droits!

Note:
Contrairement à une affirmation de Me Burgun, l’association Les Enfants de Don Quichotte ne fait pas partie du collectif autour de Latcho Rom.