Communiqué unitaire de Solidaires Étudiant-e-s, syndicats de luttes, d’Alternative Libertaire, du Nouveau Parti Anticapitaliste et de la Gauche Anticapitaliste.

DÉCLARATION DES ORGANISATIONS DE JEUNESSE ET ÉTUDIANTES EN SOLIDARITÉ AVEC LA MOBILISATION DES UNIVERSITÉS !

À l’instar de tout les services publics, comme la Santé ou l’Éducation Nationale, l’Enseignement supérieur subit depuis de nombreuses années les contre-réformes libérales. Elles visent à déréglementer le contenu et à abaisser la qualité de nos formations, à faire entrer le privé dans le financement et la gestion des universités, à adapter la future main d’œuvre que constituent les étudiants et étudiantes aux besoins des grandes entreprises tout en détruisant les garanties collectives que constituaient les diplômes.

La même logique est à l’œuvre lorsqu’il s’agit d’allonger la durée de cotisation pour accéder à la retraite et de baisser les pensions : détruire les acquis sociaux et faire payer la crise aux classes populaires. Pour cette raison, nous, organisations étudiantes et de jeunesse, appelons les étudiants et étudiantes à se mobiliser le 15 octobre aux côtés des salariés contre la “réforme” des retraites actuellement en discussion parlementaire.

Pour mettre un coup d’arrêt à cette logique, une mobilisation commune de tous ceux et celles qui subissent les politiques antisociales sera nécessaire.

Nous soutenons les assemblées générales de Béziers, Montpellier 3, Rennes 2 et Paris 1 ou encore Toulouse-Le Mirail, ainsi que toutes celles qui auront lieu dans les prochains jours contre l’austérité à l’université. Partout en France, les universités sont confrontées à la pénurie budgétaire. La seule réponse apportée est la mise en place de plans d’austérité locaux qui se traduisent par une sélection accrue, une remise en question des examens (suppression des rattrapages, tirage au sort, …), des suppressions de filières et d’options, etc, voire la fermeture complète d’une fac à Béziers. Si ces problèmes sont les mêmes partout, c’est qu’ils découlent d’une même politique nationale. La LRU, votée en 2007 par le gouvernement Sarkozy et maintenue par l’actuel gouvernement, a transféré la gestion des budgets aux universités. La loi Fioraso votée en juin 2013 ne fera qu’aggraver cette situation. Couplée à un désengagement financier de l’État et à la libéralisation de l’Enseignement supérieur depuis plusieurs années, cette autonomie budgétaire est à l’origine de l’ensemble des problèmes qui dégradent au quotidien les conditions d’études et la qualité des diplômes.

Beaucoup d’étudiants et d’étudiantes ont décidé de réagir face à cette situation. L’austérité à l’université n’est pas une fatalité. Une mobilisation est en cours, à laquelle plusieurs centaines d’étudiants et d’étudiantes participent pour satisfaire leurs revendications. Mais une victoire n’est pas possible si ces luttes se mènent isolées, université par université. C’est en menant notre combat ensemble, à l’échelle nationale, que nous serons plus nombreux et nombreuses pour gagner sur nos revendications. Nous appelons donc à une journée nationale de mobilisation étudiante le jeudi 24 octobre.

Nous appelons les étudiants et étudiantes de toutes les universités françaises à se réunir d’ici là en assemblées générales, à discuter et à adopter des plates-formes de revendications notamment :

- Le refus de toutes les mesures d’austérité et des politiques libérales dans les universités

- Le réengagement financier de l’État, des financements à 100% publics à hauteur des besoins

- La titularisation des précaires de l’ESR et un plan pluriannuel d’embauche massive des personnels à hauteur des besoins ;

- La fin de l’autonomie financière des universités à l’origine des problèmes actuels

Communiqué unitaire de Solidaires Étudiant-e-s, syndicats de luttes, d’Alternative Libertaire, du Nouveau Parti Anticapitaliste et de la Gauche Anticapitaliste.

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article6342

Voir aussi : Des débuts de mobilisations prometteurs dans les universités ! Communiqué de Solidaires Etudiant-e-s, 8 octobre 2013