Les dizaines de milliers de travailleurs immigrés arrivés en Israël au péril de leur vie depuis différents pays d’Afrique de l’Est (Soudan, Ethiopie, Erythrée…) sont traités comme des esclaves.

Contre eux, l’Etat d’Israël a construit une barrière électrifiée entre Gaza et la Mer Rouge.

Contre eux, le gouvernement israélien a construit le gigantesque centre de rétention de Holot dans le désert du Néguev.

Contre eux, Nétanyahou a déclaré qu’il était hors de question de scolariser leurs enfants car cela serait une « atteinte au caractère juif de l’Etat ».

Contre eux, il y a eu des manifestations racistes aux cris de « Israël est pour les Juifs, le Soudan pour les Soudanais ».

Le capitalisme mondialisé porte une lourde responsabilité dans la situation catastrophique que vivent les pays d’origine des Sans Papiers. Il porte également une lourde responsabilité dans l’exploitation des Sans Papiers traqués, sous-payés et dont la présence sur le marché du travail permet d’attaquer les droits conquis.

En Israël, les patrons ont fait venir des immigrés du Sud-Est asiatique pour remplacer les Palestiniens licenciés. Les immigrés venus d’Afrique de l’Est enrichissent aujourd’hui des patrons d’hôtels et de restaurants. Comme la France, Israël est co-responsable de ces migrations de crise, de misère et de recherche désespérée d’abri.

Une mobilisation exceptionnelle est en cours. 30.000 Sans Papiers (soit quasiment un sur deux) ont manifesté à Tel-Aviv pour exiger leur régularisation. Ils ont fait un grand sit-in devant la Knesset (le Parlement).

Malgré la répression et les arrestations, les manifestations continuent. La morgue et le mépris du gouvernement Nétanyahou sont à la hauteur du racisme qu’ils manifestent contre les Palestiniens : « Ce ne sont pas des réfugiés, ce sont des infiltrés cherchant du travail ». Les Sans papiers sont stigmatisés comme noirs et musulmans. La seule réponse du pouvoir à leur revendication est une politique d’enfermement massif.

L’Union Juive Française pour la Paix dénonce la chasse mondiale aux Sans Papiers, les situations scandaleuses et meurtrières infligées aux Sans Papiers de Lampedusa, de Ceuta, de Melilla. Elle est solidaire des victimes de Frontex.

De même qu’elle dénonce la politique de Valls qui, comme son prédécesseur Guéant, cherche à faire du chiffre à coup d’expulsions massives, elle est totalement solidaire de la lutte des Sans Papiers en Israël.

Bureau national de l’UJFP le 11-01-2014