En 2011, le changement de présidence à la tête du Front national a bien marqué une rupture dans l’histoire de ce parti d’extrême droite. Cependant, celle-ci n’est en rien idéologique, elle est purement et simplement stratégique. Discours prétendument social, exclusions ultramédiatisées de militants jugés indésirables, posture victimaire, portée par une Marine Le Pen omniprésente dans les médias¹, la campagne de dédiabolisation du FN bat son plein depuis plusieurs années. Une stratégie qui n’est cependant pas sans limites. En effet, en période de campagne électorale, l’attention se porte moins sur le discours policé des cadres du parti que sur celui de ses candidats présents sur l’ensemble du territoire. Moins aguerris, parfois même peu expérimentés, ceux-ci ont tendance à se mettre davantage à découvert, laissant ainsi plus facilement transparaitre leur vraie nature mais aussi et surtout celle de leur parti. Et lorsque le masque tombe, le moins que l’on puisse dire, c’est que le vrai visage du Front national n’est pas beau à voir…

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