Le MEDEF vient d’adresser une lettre aux têtes de listes aux élections municipales. L’organisation patronale y ordonne aux candidats de simplifier l’environnement administratif qui passe par la diminution des règles, la numérisation des services et la baisse de la « pression fiscale ».  Comprenez une fois le décodeur anti-pipeaux utilisé : ouverture de nouveaux marchés pour les entreprises où les avec privatisation de services publics locaux, mise en concurrence des territoires pour attirer les entreprises, refus de participer à la solidarité nationale pour les entreprises.

En clair, le MEDEF réclame la liquidation de toute politique publique innovante, ambitieuse pour les populations. C’est un appel à l’austérité clair et net qui doit être combattu sans relâche. Le patronat veut liquider toute politique alternative aux objectifs du profit maximal. Cela passe par la casse des territoires de proximité qui sont un rempart incontournable en termes d’aides sociales, de créations d’emplois dans la crise que nous connaissons. C’est la volonté de faire les métropoles éloignées des populations pour servir les intérêts financiers du patronat.

 

M.Gattaz veut-il être le prince de la ville ?

 

Cette lettre est une véritable attaque anti-démocratique et dangereuse. Alors que le MEDEF se fait le chantre de la démocratie sociale qu’il piétine tous les jours, il se permet de tracer une feuille de route pour les futurs élus et d’insulter les milliers de discussions que mènent les listes avec nos concitoyens sur les territoires. Les municipalités sont un des cadres les plus sollicités et utiles dans le contexte de défiance de la politique que nous connaissons. Elles investissement pour l’emploi, les services publics. Elles mènent des politiques justes et efficaces quand elles sont dirigées par des majorités progressistes : conditionnalité d’embauche de jeunes de la ville pour les entreprises qui s’installent avec objectifs sociaux, développement de services publics.

Après la réception de 34 patrons de grandes multinationales par le président de la République lundi dernier pour faire de nouveaux cadeaux fiscaux, nous assistons au passage en force de la classe dominante qui va jusqu’à mépriser l’expression populaire dans les urnes. Nous refusons ce diktat des riches ! Car oui, ce sont les puissants qui veulent étouffer le débat et toute alternative! Ce sont eux les responsables de la crise, qui détruisent l’emploi et l’outil industriel sous l’autel des dividendes et qui sont la seule catégorie de la population qui s’est enrichie ces dernières années.

De pactes en pactes, les clés de l’économie leur sont confiés (formation professionnelle, apprentissage) et ces puissants ne sont pas rassasiés…

Nous appelons le gouvernement à condamner ces irruptions scandaleuses dans le débat démocratique.

Cet appel du MEDEF révèle le vrai enjeu de ces élections municipales : la lutte contre l’austérité et pour la mise en place de politiques alternatives pour l’emploi. Cela passe par la victoire des forces de rassemblement et de conquête sociale face à la droite et l’extrême-droite qui n’ont que pour projet de détricoter nos communes au service du patronat. Ces victoires seront autant d’atouts pour construire la majorité alternative face à un gouvernement qui ne sort pas des clous de l’austérité.

Nous, jeunes communistes, travaillons à mobiliser les jeunes pour faire de ces municipales une étape pour la conquête de nouveaux droits. Face à l’abstention et aux forces réactionnaires, nous mobilisons avec notre charte pour construire les luttes victorieuses de demain pour l’emploi, les transports, le logement et la culture.