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Ce matin à 11h, il y avait du monde avec les salarié-e-s de Steelcase Wisches, venus à 200, en car et en véhicules individuels devant la bâtiment de la direction. Des militants CGT aussi d’autres entreprises et de plusieurs Unions locales, et des CFDT et CGT-FO.
Au signal d’un responsable départemental CGT, les salariés ont pénétré dans le bâtiment dont les portes étaient ouvertes. La Feuille de chou y était avec radio Bleu Alsace, et sur le tard, France 3 Alsace qui a tourné des images mais ne les a pas diffusées du fait de la grève des intermittents de l’audiovisuel ce 4 juillet, en même temps que la grève votée au Festival d’Avignon et l’action des précaires de Strasbourg.

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C’est ainsi qu’on a visité tranquillement les trois étages, découvert les salariés au travail, et plus tard au restau d’entreprise. Pendant tout le temps qu’a duré la visite guidée des lieux très confortables, aucune casse. Respect de l’outil de travail comme les salariés de Wisches aimeraient que leur travail soit respecté. C’est ce qu’ils sont venus dire au patron, M. Alvarez qui a fait front, pas très rassuré, mais avec un certain courage, il faut le reconnaitre.

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Pendant de longues minutes, il a entendu les responsables du CE, les salariés, les syndicalistes lui demander avec force, insistance et parfois colère sachant que Steelcase qui a déjà fermé Duttlenheim il y a trois ans, ce qu’ils deviendraient, eux, elles et leurs famille dans cette vallée de la Bruche qui voit les emplois disparaître. Steelcase a une usine en République tchèque, où les salaires sont évidemment inférieurs aux salaires français. M Alvarez était venu à l’usine, mais ses propos étaient vagues. C’est pourquoi les salariés sont venus, exigeant des réponses moins fumeuses. On ne peut dire qu’il a été plus clair. Donc les ouvriers ont promis de revenir tous les jours s’il le faut, lui “pourrir la vie” comme un travailleur l’a crié.

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Bref, c’était l’heure du casse-croûte et malgré la proposition de certains au vu de la cantine où déjeunaient les salariés, on est sorti et sur l’herbe, c’était le menu syndical, sandwich jambon et fromage.
A ce moment seulement on a vu les flics en civil, mais les tenues devaient stationner à l’abri des regards. Le maire de Schiltigheim est venu serrer les mains à la louche en bon politicien opportuniste. Parmi les présents dans l’action, on remarquait des militants du Front de gauche, PCF et PG et des membres de Lutte Ouvrière.

A noter un petit incident suite à l’intervention de plusieurs membres de la sécurité de la boîte qui ont prétedu interdire au correspondant de la Feuille de chou de filmer et photographier à l’intérieur. Excellente réaction des syndicalistes qui publiquement devant le patron ont défendu la liberté de la presse indépendante. Encore merci à eux !

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