Après la mort d’un détenu tué par un gendarme Colmar: fin de la marche blanche

Un peu moins de 150 personnes viennent de participer à la marche blanche en mémoire de Houcine Bouras, tué le 26 août dernier sur l’autoroute A35 à hauteur de Colmar.

Après s’être réuni sur le parking de la Manufacture, le cortège -un peu moins de 150 personnes selon notre journaliste sur place- a pris la direction de la rue de la Cavalerie où il a fait une halte devant la gendarmerie. Les gens se tenaient derrière une large banderole où l’on pouvait lire: “Mort pour rien Houcine”,

Le cortège s’est ensuite dirigé route de Sélestat et s’est arrêté devant le domicile de la famille du décédé. A 17h30, il s’est dispersé dans le calme.

Après avoir refusé de donner son accord pendant tout le début de la semaine, la famille de Houcine Bouras a dit oui à ceux qui voulaient que se tienne cette marche blanche.

Houcine Bouras, un jeune Colmarien de 23 ans, est mort d’une balle dans la tête lors de son extraction de la maison d’arrêt de Strasbourg vers le tribunal de Colmar, où il devait être entendu par un juge d’instruction dans l’affaire d’un double braquage d’un fast-food colmarien en mai dernier.

Les circonstances de l’affaire ont été dévoilées par le procureur de la République vendredi dernier. A (re)voir

Procureur: “etc, etc,…”
J’ai estimé que la légitime défense n’était pas constitué...”e

Colmar Mort d’un détenu tué par un gendarme [Vidéo] Détenu tué sur l’A35: ouverture d’une information judiciaire pour “violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner” contre le gendarme
Le procureur de la République de Colmar, Bernard Lebeau, a annoncé jeudi, lors d’une conférence de presse, qu’il a ouvert une information judiciaire pour “violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner” à l’encontre du gendarme adjoint volontaire qui a tué un détenu mardi. Le parquet n’a donc pas estimé à ce stade que la légitime défense était constituée. Le juge d’instruction a décidé jeudi soir de placer le gendarme adjoint volontaire sous le statut de témoin assisté.
Le gendarme adjoint volontaire encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle s’il est renvoyé devant les assises avec cette qualification dans la mesure où il est agent dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions. Le parquet n’a pas demandé son placement en détention provisoire. Ce soir, le juge d’instruction a décidé de placer le gendarme adjoint volontaire sous le statut de témoin assisté.

La victime, Hocine Bouras, 23 ans, soupçonné d’un double braquage dans un fast-food de Colmar en mai dernier, avait été tué mardi sur l’A35. L’escorte, composée de deux gendarmes, devait l’amener à Colmar pour être entendu par le juge qui instruisait cette affaire.