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Pour la troisième fois cette semaine, un rassemblement de soutien aux habitants d’Alep et au peuple syrien s’est tenu à Strasbourg. Après les deux rassemblements de début de semaine devant le consulat russe, c’est place de la gare que 200 personnes se sont réunies cet après-midi à l’appel de l’association Alsace-Syrie, de l’ATMF du Bas-Rhin et avec le soutien de l’UJFP Alsace, pour crier à nouveau leur effroi face aux nombreuses victimes  des armes de Poutine et Assad.

A quelques mètres de là, une seconde manifestation réunissait, elle, 400 à 500  nationalistes turcs venus -selon leurs dire- “soutenir spirituellement” les Syriens meurtris mais interférant régulièrement dans les discours du premier rassemblement en masquant les dénonciations des crimes de Poutine par des “Allah akbar”…

Heureusement, les interventions de membres de l’association Alsace-Syrie, d’une représentante d’Amnesty International et les prises de parole spontanées y compris de simples passants, ont eu raison des discours inopportuns.

Cependant, on peut regretter l’absence  de la plupart des organisations de gauche. Où étaient donc les défenseurs des droits humains ? Les anti-impérialistes ? Les anti-militaristes ? Ceux qui soutiennent la solidarité internationale des peuples ? En vacances, ou encore en train de chercher des raisons de soutenir cette initiative ? Pour ceux qui hésiteraient encore, voici quelques solides arguments.

Aucun représentant officiel de la Ville non plus n’était présent, aucun membre du PS n’était visible, seuls les 2 élus EELV-PS compatibles se sont largement montrés, l’un intervenant même au micro, se distinguant ouvertement du PS comme pour se rappeler au bon souvenir de leurs camarades de gauche et tenter de sauver les meubles en vue des élections à venir.

A la manière d’un Valls qui renie aujourd’hui ce qu’il mettait en pratique hier, les 2 élus EELV, restés en place de leur plein gré et acceptant de faire tout leur mandat quand d’autres démissionnaient, tant leurs valeurs devenaient incompatibles avec les trahisons socialistes, semblaient vouloir faire oublier leur entière soumission et participation aux politiques locales. Peine perdue, ils n’échapperont pas au triste bilan de leurs partenaires du PS en criant haut et fort maintenant (trop tard) que “ceux qui aujourd’hui refusent d’intervenir à Alep, refusent de protéger la population, sont les mêmes qui ferment les frontières et empêchent ceux et celles qui veulent fuir l’horreur d’être accueillis ici” (Alain Jund). Leur collaboration à la politique étrangère et migratoire, nationale et locale -et que dire de l’accueil qui est réservé à Strasbourg aux migrants  que sont les Roms…-, leur silence et leur totale complicité quant aux fausses promesses d’accueil des réfugiés syriens en 2015 et 2016, en font définitivement les alliés d’une politique xénophobe assumée jusqu’au plus haut niveau de l’État.

Durga-L.O

D’ores et déjà l’Association Alsace-Syrie appelle à de nouveaux rassemblements devant le consulat de Russie la semaine prochaine.

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