http://www.sortirdunucleaire.org/Arretes-liberticides-adoptes-en-vue-d-une

Arrêtés liberticides adoptés en vue d’une rencontre à Bure : s’organiser contre un projet dangereux et imposé devient un délit !



Communiqué du 2 mars 2018

Alors que doit se tenir ce week-end à Bure une rencontre prévue de longue date entre comités d’opposant.e.s à CIGÉO venus de toute la France, la préfète de la Meuse a adopté jeudi à 23 h une série d’arrêtés liberticides.


http://meuse.gouv.fr/content/download/14598/92248/file/RAA%20n%C2%B0%2019%20du%201er%20mars%202018.pdf
À compter du 2 mars et jusqu’au 5 mars, il est interdit de manifester à Bure, Mandres-en-Barrois et dans les villages limitrophes. Il est également interdit de circuler en voiture et stationner (sauf pour les véhicules des résident.e.s) à Bure et Mandres-en-Barrois, et de circuler à pied sur un chemin menant au Bois Lejus.

S’organiser contre un projet dangereux et imposé est donc devenu un acte légalement répréhensible ! 

Cette atteinte grave à la liberté de réunion et à la liberté d’aller et venir va faire l’objet d’un recours qui va être déposé aujourd’hui.

Au-delà des militant.e.s, cet arrêté vient également perturber la vie quotidienne de toutes les personnes des villages concernés qui avaient prévu de recevoir la visite d’amis ou de membres de leur famille.



Le Réseau “Sortir du nucléaire“ dénonce fermement ce dispositif démesuré d’intimidation et de criminalisation des militant.e.s. Par ailleurs, ce texte véhicule les pires clichés et fantasmes sur les opposant.e.s, caricaturé.e.s comme des terroristes en puissance. 


Au vu de telles méthodes, dans la continuité de l’expulsion du Bois Lejus la semaine passée, le « dialogue » évoqué par le gouvernement avec « l’opposition légale » devient un terme hypocrite vidé de tout sens. Et quel sens a encore le terme d’ « opposition légale » alors que l’interdiction de circulation ferait basculer dans l’illégalité n’importe quelle personne qui se rendrait à Bure pour ce week-end de coordination ?

Contact presse :

Charlotte Mijeon – 06 64 66 01 23

Mis à jour le 3 mars

Coordination antinucléaire du sud-est . www.coordination-antinucleaire-sudest.org
contact@coordination-antinucleaire-sudest.net
contact presse : 06 60 76 04 03

Communiqué de presse du 3 mars 2018

Atteinte d’Etat aux libertés fondamentales : défendons-nous !
Aujourd’hui Bure demain : vous

Sur ordre de l’Elysée et de Matignon la préfète de la Meuse vient de pondre un arrêté qui « interdit toute manifestation sur les communes de Bure, Mandres-en-Barrois et les communes limitrophes du 2 au 5 mars inclus » alors que doit se tenir ce week-end à Bure une rencontre prévue de longue date entre comités d’opposant.e.s à « CIGÉO ». Cet arrêté interdit aussi à tout le monde de circuler en voiture et stationner ainsi que de se promener à pied sur un chemin menant au Bois Lejuc (lieu que la nucléocratie veut annexer pour sa poubelle nucléaire).

Le pouvoir porte atteinte aux libertés fondamentales de circulation et de réunion telles que mentionnées aux articles 13-1, 19 et 20 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Après la violente opération militaire et la destruction des lieux de vie de la semaine passée contre les opposants à cette poubelle nucléaire : l’Etat étend ses actes de violence et atteintes aux libertés. Tou-tes les citoyens sont visé-es.
S’organiser et agir contre un projet dangereux et imposé devient donc pour le pouvoir macroniste un acte légalement répréhensible !

La mise en place d’une situation d’état de siège dans des régions et le pays et la violence physique, verbale et judiciaire, exercée à l’encontre des militants constituent un terrible aveu d’échec du pouvoir aux ordres du lobby nucléaire.

Ce dispositif d’intimidation et de criminalisation, d’atteinte grave à la liberté de réunion et à la liberté d’aller et venir de ceux et celles qui résistent aux mauvais coups du pouvoir, qui vise à museler une opposition dont les arguments constituent une menace pour l’ensemble des criminels de la destruction atomique fait dès à présent l’objet d’un recours des associations, militants et élus.

Alors que pour la première fois, deux militants de Greenpeace France ont été condamnés à une peine de prison ferme par le tribunal de grande instance de Thionville ce27 février et que six autres activistes ont écopé de lourdes sanctions pour s’être introduits dans la centrale de Cattenom en Moselle et avoir démontré les failles de sécurité importantes sur les sites atomiques d’EDF,

Alors que Areva – en faillite -rebaptisée Orano a harcelé pendant trois ans les antinucléaires du sud-est dans un procès-bâillon que le nucléocrate a finalement perdu,

Alors que le site atomique du Tricastin (Vaucluse-Drôme) et sa douzaine d’installations nucléaires de EDF ( en quasi faillitte et à la dette collosale) du CEA et d’Areva/orano menacent toute la Provence, au même titre que celles de Cadarache (Bouches du Rhône) et Marcoule (Gard) :

La Coordination Antinucléaire du Sud-est (CAN-SE) dénonce la manipulation de l’opinion publique par le pouvoir d’Etat qui véhicule les pires clichés, caricatures et fantasmes sur les antinucléaires présentés comme des terroristes en puissance.

Pas plus que les frontières n’ont arrêté la contamination nucléaire et empêché l’accumulation de victimes de la radioactivité, les barrages routiers et la criminalisation des militants ne pourront mettre fin à une mobilisation qui, loin de se résigner se renforce et s’implante dans tout le pays, bien au-delà des limites du territoire concerné.

La Coordination Antinucléaire du Sud-est (CAN-SE) appelle chaque provençal-e, chaque habitant à pendre en main sa destiné, à résister à l’autoritarisme du pouvoir, à rejoindre l’opposition à la démence nucléaire pour faire échec et se libérer de la soumission au dieu atomique.