“Hier soir, mercredi 28 mars, après une journée de mobilisation contre les réformes de l’éducation voulues par le gouvernement de Macron, une agression fasciste a eu lieu sur le campus central de Strasbourg à l’encontre de 6 lycéen.ne.s et étudiant.e.s mobilisé.e.s. Ayant appris que des militants du Bastion Social avaient collé des affiches à la fac, certains d’entre nous avaient décidé de nettoyer le campus de toute propagande raciste. Appelé.e.s par un guetteur resté sur place, une quinzaine de militants du Bastion Social sont arrivés et ont sauté sur nos camarades : après les avoir poursuivi.e.s, ils ont assené des coups de poing, des coups de pied, des coups de parapluie. Par ailleurs, l’un des fascistes était armé d’une barre en métal.

Nous exprimons toute notre solidarité aux victimes de cette attaque lâche, perpétrée à une quinzaine contre six. Nous rappelons que celle-ci a été possible par la présence accrue de groupes fascistes aux alentours du campus depuis quelques mois, notamment depuis l’ouverture au mois de décembre de L’Arcadia, bar du Bastion Social au 29 rue Vauban dans le quartier de l’Esplanade. Le soir de l’ouverture du local, une agression similaire, à 20 contre 1, avait été perpétrée contre un jeune d’origine algérienne. Depuis, le trésorier de L’Arcadia a écopé d’une peine de 8 mois de prison ferme. Aussi, le soir du 20 janvier, deux militants du Bastion Social ont agressé un couple de jeunes dans un tramway et ont asséné un coup de poing au conducteur CTS intervenu pour aider les victimes.

Les fascistes ne démentent pas leur rôle historique de briseurs de mouvements sociaux : après les agressions ciblées contre des étudiant.e.s et lycéen.ne.s mobilisé.e.s à la fac de droit de Montpellier, du Lycée autogéré de Paris, de la fac de Lille 2, les violences de Strasbourg ont pour vocation de casser l’élan de la lutte contre la sélection universitaire et son monde. Au même titre que la sélection sociale imposée par les réformes de Macron, nous combattons également la sélection raciste que prônent les fascistes via leur campagne de « préférence nationale ».

Face aux violences et aux provocations, notre détermination reste intacte. Contre la violence de la sélection universitaire, des interventions policières, des agressions fascistes, nous vaincrons !

AG des étudiant.e.s en lutte de Strasbourg”

Lien facebook : https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1864481776936015&id=1130258447025022

16 mars : “Le lycée autogéré de Paris à nouveau attaqué par des individus d’extrême droite
http://lahorde.samizdat.net/2018/03/23/paris-attaque-fasciste-contre-le-lycee-autogere/

22 mars : “Montpellier : récit de l’agression fasciste par les membres de l’AG
http://lahorde.samizdat.net/2018/03/25/montpellier-recit-de-lagression-fasciste-par-les-membres-de-lag/

26 mars : “Génération Identitaire Flandre Artois Hainaut vs étudiants de Lille 2
https://www.facebook.com/ActionAntifascisteNp2c/posts/1630893546948072

28 mars : “Violence fasciste sur le campus de Strasbourg
http://lahorde.samizdat.net/2018/03/29/strasbourg-lille-fachos-hors-de-nos-fac/”



A Strasbourg comme ailleurs : tou.te.s ensemble contre l’extrême-droite !

L’omniprésence de l’extrême droite, la montée des expressions de haine, racistes, identitaires et xénophobes, en France et en Europe, se traduisent régulièrement par des actes violents.
Récemment à Montpellier, puis à Lille, avant cela à Paris et tout récemment sur le campus universitaire STRASBOURG, ce sont de véritables commandos qui attaquent des étudiants et lycéens. Ces méthodes fascistes révèlent le véritable visage de l’extrême droite française. Elle peut prendre différents noms, elle peut même en changer, ses pratiques restent les mêmes.
La CGT condamne sans réserve ces agissements.

Ces faits ne sont pas sans lien avec la montée en puissance de la contestation sociale contre les projets gouvernementaux, notamment la loi instaurant la généralisation de la sélection à l’entrée de l’Université.

C’est dans ce contexte que du « Front National » aux « Patriotes », en passant par différents mouvements favorables au « Frexit », des organisations identitaires, xénophobes et racistes se travestissent par ailleurs en pseudo-alliés et soutiens des travailleurs en lutte. Leurs ambitions politiques sont en totale opposition avec nos valeurs, notre aspiration de transformation sociale, nos combats syndicaux pour une société plus juste, plus solidaire, accueillante et fraternelle. Toutes ces organisations ne font que diviser. Elles instrumentalisent la colère sociale à des fins populistes. La « priorité nationale » est contraire à nos valeurs, comme aux valeurs républicaines. Régulièrement, les responsables politiques de cette mouvance attaquent les militants syndicaux, particulièrement ceux de la CGT et pas uniquement dans les communes où l’extrême droite est majoritaire.

L’extrême droite, sous toutes ses formes, n’a pas sa place dans les cortèges syndicaux ! Elle est l’amie des puissants et l’ennemi de ceux qui se battent pour la justice sociale !

Jacky WAGNER
Union Départementale
CGT du Bas-Rhin