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Un an à peine après avoir fêté la chute de Blaise Compaoré, « l’homme fort » placé et maintenu au pouvoir pendant 27 ans suite au coup d’État de 1987 contre Thomas Sankara, figure de la révolution et de l’anticolonialisme, assassiné par et pour la France-à-FRIC, les craintes de novembre 2014 se confirment pour les Burkinabè de Strasbourg rassemblés ce samedi place Kléber : la dictature politique a été remplacée de force par une dictature militaire privant à nouveau le peuple Burkinabè de sa souveraineté légitime.

Voir nos archives : Les Burkinabè de Strasbourg fêtent la chute de Blaise Compaoré

Déclaration de la communauté burkinabé de Strasbourg sur la situation nationale

Burkinabé de tous horizons,

Amis du Burkina Faso,

Défenseurs de la liberté et de la démocratie,

Le peuple du Burkina Faso, par les journées historiques des 30 et 31 octobre 2014 qui ont marqué la fin du règne dictatorial et clanique de Blaise Compaoré a marqué d’un sceau d’espoir la marche du continent africain au-devant d’une démocratie véritable.

En effet il a su mettre en place des institutions de transition à l’issue de ces journées d’insurrections et qui ont conduit jusqu’à il y a seulement deux jours le processus qui allait alors permettre au Burkina Faso de renouer avec la démocratie par la tenue d’élections libres et transparentes le 11 octobre prochain.

Mais nous sommes tristes et consternés de constater la prise en otage de ces institutions par une faction de l’armée qui n’est autre que la garde personnelle de Blaise Compaoré à savoir le RSP : Régiment de la Sécurité Présidentielle. Ce qui met un coup d’arrêt à ce processus démocratique en marche en même temps qu’il augure du retour de l’ordre ancien.

Nous condamnons fermement cette prise d’otage devenu par ailleurs un coup d’État militaire que rien ne saurait justifier.

Nous condamnons les assassinats et arrestations qui en sont les conséquences directes

Nous ne reconnaissons pas le CND (Conseil National pour la Démocratie) avec son président auto-proclamé.

Aussi, à l’instar des organisations politiques, syndicales et de la société civile qui appellent à la résistance et à la désobéissance civile, notre devoir, en tant que patriotes, démocrates, est de nous dresser en solidarité avec le peuple burkinabè pour faire échec à cette tentative de putsch militaire.

En conséquence la communauté burkinabé de Strasbourg vous invite à sortir massivement pour protester vigoureusement contre cette forfaiture, ce véritable coup de poignard dans le dos de la démocratie.

Tous ensemble, exigeons fermement :

– La libération immédiate des autorités de transition

– Le retour à l’ordre constitutionnel et la tenue des élections à la date convenue

– La traduction devant les tribunaux compétents des auteurs des assassinats perpétrés

Vive le peuple libre du Burkina Faso !

Contact pour infos : 06 84 37 37 91


*Ditanyè (l’Hymne de la Victoire), l’hymne national du Burkina Faso écrit par Thomas Sankara.

Paroles

I. Contre la férule humiliante il y a déjà mille ans,
La rapacité venue de loin les asservir il y a cent ans.
Contre la cynique malice métamorphosée
En néocolonialisme et ses petits servants locaux
Beaucoup flanchèrent et certains résistèrent.
Mais les échecs, les succès, la sueur, le sang
Ont fortifié notre peuple courageux et fertilisé sa lutte héroïque.

Refrain:
Et une seule nuit a rassemblé en elle
L’histoire de tout un peuple.
Et une seule nuit a déclenché sa marche triomphale:
Vers l’horizon du bonheur.
Une seule nuit a réconcilié notre peuple
Avec tous les peuples du monde,
À la conquête de la liberté et du progrès
La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

II. Nourris à la source vive de la Révolution.
Les engagés volontaires de la liberté et de la paix
Dans l’énergie nocturne et salutaire du 4 août
N’avaient pas que les armes à la main, mais aussi et surtout
La flamme au cœur pour légitimement libérer
Le Faso à jamais des fers de tous ceux qui,
Çà et là, en polluaient l’âme sacrée de l’indépendance, de la souveraineté.

“Refrain”

III. Et céans désormais en sa dignité recouvrée
L’amour et l’honneur en partage avec l’humanité,
Le peuple du Burkina chante un hymne à la victoire,
À la gloire du travail libérateur, émancipateur.
A bas l’exploitation de l’homme par l’homme !
Hé en avant pour le bonheur de tout homme,
Par tous les hommes aujourd’hui et demain, par tous les hommes ici et pour toujours !

“Refrain”

IV. Révolution populaire notre sève nourricière.
Maternité immortelle du progrès à visage d’homme.
Foyer éternel de démocratie consensuelle,
Où enfin l’identité nationale a droit de cité,
Où pour toujours l’injustice perd ses quartiers,
Et où, des mains des bâtisseurs d’un monde radieux
Mûrissent partout les moissons de vœux patriotiques, brillent les soleils infinis de joie.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ditanyè_(l’Hymne_de_la_Victoire)

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