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AU PROGRAMME :
de 14h à 18h → Place Kléber :
Zones d’informations, échange de graines, exposition sur la problématique du Maïs Mexicain, mini Marché Paysan, …
de 15h à 16h → La Marche contre Monsanto : 
Départ de la Place Kléber pour un retour sur la même place, histoire de faire entendre notre voix !! … « Non, non, à Monsanto, … Oui, oui, à notre santé »

Le 12 octobre 2013, à l’initiative du mouvement Occupy américain, dans une démarche citoyenne autonome et pacifiste, est organisée la deuxième manifestation internationale simultanée contre Monsanto.

Sans étiquette politique, ce rassemblement citoyen est spontané et ouvert à tous ceux qui veulent la reconnaissance du droit à un environnement sain pour tous et réclament une nourriture dépourvue de poison chimique ! Le rassemblement est prévu (sous réserve d’autorisation de la ville de Strasbourg) Place Kléber à 14h. Une marche et un marché alternatif (mini-marché paysan, zone de documentations, échange de graines, exposition photos) animeront l’après-midi.

Cet été, le Conseil d’État a annulé l’interdiction de cultiver en France le maïs transgénique MON810 et les négociations entre les Etats-Unis et l’Union européenne sur l’accord de libre-échange se sont ouvertes lundi 8 juillet et devraient aboutir en 2015. Parmi les sujets évoqués : l’agriculture. Les Etats-Unis sont pressés de nous vendre leur viande aux hormones, poulet au chlore et OGM. Au même moment les américains ont bouclé un accord similaire avec leurs voisins du Pacifique, le PTP (l’Accord de Partenariat Transpacifique). Ces négociations ont été menées par Islam Siddiqui, principal négociateur dans le domaine de l’agriculture pour les États-Unis, qui n’est d’autre que l’ancien vice-président de CropLife America, le principal organe de lobbying des entreprises de biotechnologie dont Monsanto est l’un des leaders.

Monsanto est une entreprise spécialisée dans les biotechnologies végétales, dont le siège est situé à Saint-Louis (États-Unis). Elle a été fondée en 1901 par John Francis Queeny. Originellement productrice de produits chimiques, son nom est associé à celui des dioxines, de l’aspartame, des PCB et de l’agent orange massivement utilisé par l’armée américaine lors de la guerre du Vietnam. En 1974, Monsanto commercialise la molécule connue sous le nom de glyphosate, l’ingrédient actif de l’herbicide Roundup. Producteur de l’hormone de croissance bovine rBGH (recombinant Bovine Growth Hormone) interdite en Europe, au Canada et au Japon. Monsanto est également un des principaux producteurs de semences génétiquement modifiées (soja, maïs, coton, colza). Ces semences brevetés sont modifiées pour résister à la pulvérisation de l’herbicide Roundup ou secrètent 24h/24 un ou plusieurs insecticides. Ces plantes accumulent en grande quantité dans leurs tissus, l’herbicide et les insecticides sécrétés, qui seront in fine ingérés par les consommateurs.

Accusée de lobbying intensif auprès des organismes certificateurs* et de publicité mensongère**, aux Etats-Unis, Monsanto n’hésite pas à faire des procès aux agriculteurs dont les champs ont été contaminés par les semences OGM (via le vent, les pollinisateurs, ou les transports). Partout les paysans se font écrasés au profit de l’agro-industrie, la biodiversité potagère est éliminée, les ventes de pesticides explosent, le prix des céréales flambe.

Notons que tous les produits préalablement cités ont faits l’objet de scandales sanitaires ou de controverses scientifiques. A chaque fois, afin de commercialiser ses produits, Monsanto affirmait qu’ils étaient sans danger pour l’environnement et la santé humaine.

Nous citoyens, ne faisons plus confiance à Monsanto et aux organismes soudoyés par cette entreprise.

Nous, citoyens, avec le soutien de : la Confédération Paysanne Alsace, Kokopelli, les Amis de la Confédération Paysanne Alsace, le groupe local de Greenpeace à Strasbourg, les Indignés de Strasbourg appelons tous ceux qui nous soutiennent à se joindre au mouvement.

Nous demandons aux représentants du peuple français, ainsi qu’aux responsables européens de :
– Rendre obligatoire, par devoir d’information, un étiquetage des produits issus d’OGM au niveau européen.
– Débloquer des crédits de recherche pour étudier les conséquences à long terme d’une alimentation OGM sur la santé publique.
– Réévaluer les molécules de synthèse commercialisée par l’agrochimie (Syngenta, Pioneer, BASF, Bayer, Dow Chemical, Monsanto…) Prendre en compte toutes les études indépendantes et non les études financées par ces firmes dont la crédibilité est sévèrement remise en cause.
– Procéder à une mise en jour des études sur les liens entre l’exposition chronique aux produits chimiques agricoles (désherbants, fongicides, insecticides, fertilisants…) et l’augmentation des cancers et des problèmes d’infertilité.
– Autoriser la culture et le commerce des semences anciennes non inscrite au catalogue officiel.
– Ouvrir un grand débat national sur les orientations responsables et soutenables de l’agriculture de demain, pour préparer et mettre en œuvre LA Transition Ecologique.

*Lobbying : En 2000, le Canada a refusé la mise sur le marché de l’hormone après qu’une commission sénatoriale a conclu, après audition de scientifiques de l’agence Health Canada, que le dossier d’approbation de la FDA ignorait les dangers de l’hormone pour la santé des animaux et des hommes. Cette commission a aussi révélé que Monsanto avait proposé « un à deux millions de dollars » à des agents de Health Canada pour qu’ils homologuent le produit, en dépit de ses effets secondaires.
**Publicité mensongère : en 2009, Monsanto est condamné à 15.000 euros d’amende pour ”publicité mensongère”. La publicité présentait l’herbicide Roundup à base de glyphosate, comme ”étant biodégradable” et laissant le ”sol propre”.