Pas la peine de voter Le Pen, elle est déjà au pouvoir, sous le pseudonyme “Macron”

DNA
Strasbourg-Cronenbourg Les réfugiés des Ducs d’Alsace convoqués à la PAF

Ils ont à peine eu le temps de savourer une bonne nouvelle qu’elle a été chassée par des perspectives plus préoccupantes. Cinq jours après avoir pu se réjouir de la mise à l’abri, en urgence, d’un couple de réfugiés Albanais et de leurs trois jeunes enfants, dont un bébé de 11 mois malade ( DNA du 23 mars), les bénévoles d’aide aux migrants du collectif « Ducs d’Alsace » ont appris mercredi que tous les occupants du campement étaient convoqués pour ce lundi après-midi 1er avril à l’unité judiciaire de la Police aux frontières (PAF), à l’aéroport de Strasbourg-Entzheim.

Cela concerne les 27 personnes qui étaient présentes mardi soir, car le campement de fortune installé sur la butte voisine de la station de tram du quartier de Cronenbourg s’est étoffé de nouvelles tentes depuis le week-end dernier. Et la fin de la trêve hivernale, ce dimanche, ne risque pas d’inverser la tendance.

Parmi les 14 adultes et 13 enfants convoqués, trois personnes sont en situation irrégulière après avoir été déboutées du droit d’asile – deux d’entre elles ont fait une demande de réexamen en raison de l’état de santé de leur enfant. Les cinq autres familles sont en règle, leurs demandes d’asile étant en cours d’examen par l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).

« L’État se doit donc de leur fournir un hébergement. Dans ces conditions, pourquoi leur imposer un stress intense et un déplacement coûteux et compliqué [le plus jeune enfant a 1 an] ?, soulève le collectif “Ducs d’Alsace”. Par ailleurs, le maire a souligné, dans le numéro d’avril de Strasbourg Magazine , que les enfants sont une priorité de l’action sociale de la Ville. Et au conseil municipal de ce lundi 25 mars, de longues minutes ont été consacrées au sujet de l’accueil des personnes vulnérables issues des migrations. Que de belles paroles… À quand les actes ? Comme Roland Ries aime les proverbes, il pourrait méditer celui-ci : “C’est au pied du mur qu’on voit le maçon”. »

Le collectif a par ailleurs sollicité Me Sophie Schweitzer, avocate spécialisée dans le droit des étrangers ( DNA du 20 mars) pour examiner la possibilité de déposer des référés-liberté : cette procédure vise à obtenir en urgence « toute mesure nécessaire à la sauvegarde d’une liberté fondamentale » à laquelle l’administration aurait porté atteinte de manière grave et manifestement illégale.

Communiqué de presse

D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67

Le 31 mars 2019

Parole, parole et parole

Au conseil municipal du 25 mars 2019, à l’ordre du jour le point 22 : « Strasbourg ville hospitalière » et l’engagement du territoire en faveur de l’accueil digne des personnes vulnérables issues de l’immigration.

La réalité est autre !

A quelques kilomètres du conseil municipal, rue des Ducs à Cronenbourg, des familles de migrant-e-s avec treize enfants, survivent dans des conditions misérables et inhumaines sans sanitaires, sans eau, sans suivi médical, sans protection pour les enfants : l’abandon par les pouvoirs publics.

C’est ça l’hospitalité et l’accueil digne de la Ville de Strasbourg ?

Tou-te-s ces migrant-e-s ont fui l’oppression et la misère dans leur pays.

En les expulsant, les pouvoirs publics se rendront complice de la répression qu’ils vont subir et qui peut aller jusqu’à la mort.

La Préfecture du Bas-Rhin applique une politique inhumaine envers les migrant-e-s en les chassant, les enfermant dans les camps de rétention de la honte, en stigmatisant les étrangers et étrangères, en les interpellant au sein même de la Préfecture.

C’est du racisme d’état !

Sur ordre de la Préfecture, toutes les personnes – adultes et enfants – qui se trouvent au camp de la rue des Ducs à Cronenbourg, sont convoquées à la police de l’air et des frontières d’Entzheim le lundi 4 avril à 14h.

Malheureusement nous connaissons la suite, ils/elles seront livré-e-s à leurs oppresseurs par l’autorité française.

Bravo la Capitale des Droits de l’Homme !

« D’ailleurs Nous Sommes d’Ici » 67 condamne l’attitude de la Préfecture et de la Mairie qui est qu’une politique d’exclusion et non de respect des droits de l’homme.

Pour la liberté et égalité des droits et la régularisation de tous les sans-papiers !

Pour la liberté de circulation et d’installation !

Nous appelons à la solidarité contre le racisme et le fascisme.

Collectif antiraciste et antifasciste

dailleursici67@gmail.com

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