La Feuille de Chou a rencontré Titus-Carmel à la galeriebamberger

Titus-Carmel

Titus-Carmel

La Feuille de Chou a lu le Canard68:

Mur de l’apartheid

La Feuille de Chou a écouté Philippe Breton et acheté Les refusants

Les refusants
Les refusants

la_vengeance, moteur de l’histoire?

Auto-citation

La Feuille de Chou donne rendez-vous aux ami(e)s des étrangers

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La Feuille de Chou a copié la

Revue de presse sur Mme Celebi de Mulhouse

La Feuille de Chou se pose des questions sur la mise en scène de la mise en scène d’un “événement historique”.

Roland Ries va reconstituer la photo de la photo déjà reconstituée d’un événement “historique”, le défilé rue Mercière, des libérateurs de Strasbourg il y a 65 ans. Cétait déjà une reconstitution il y a 65 ans. On a donc affaire à la reconstitution de la reconstitution.

On ne peut s’empêcher de penser que ce genre de trucage doit faire les délices de tous les négationnistes du monde. Du baiser des amoureux de Doisneau à Paris, aux soldats de l’Armée rouge plantant le drapeau soviétique sur le Reichstag, ou des Etasuniens dans telle île du Pacifique reconquise sur les Japonais, comme le montre un film de Clint Eastwood.

Il y a des gens qui ne croient pas que des homme sont posé le pied sur la lune, d’autres qui nient l’extermination des Juifs d’Europe dans les camps de la mort nazis, et, de nos jours, certains s’acharnent à inonder le ouèbe de leurs délires à propos des attentats aux USA qui n’auraient pas eu lieu…

De ce point de vue, on s’inquiète déjà des conséquences de la nouvelle mise en scène prévue le 21 novembre rue Mercière.

Et si on arrêtait de jouer avec l’histoire? Et de disneylandiser l’Alsace?

DNA:

“Samedi 21 novembre : de 15 h à 16 h, reconstitution historique de la photo de la jeep avec les Alsaciennes, rue Mercière.”

Liliane Baum est au centre sur cette photo. Document remis aux DNA
Liliane Baum est au centre sur cette photo. Document remis aux DNA

vu dans les DNA (grassé par f2c)

Figurantes pour la libération

Liliane Baum a fait partie des jeunes Alsaciennes qui ont posé pour les photographies symbolisant la libération de Strasbourg. 65 ans après, elle s’en souvient très bien.

« Ce sont des souvenirs inoubliables », déclare Liliane Baum, née Siebold, qui a déjà eu l’occasion d’apporter son témoignage lors des 50e et 60e anniversaires de la libération de Strasbourg. Native de Strasbourg, la jeune Liliane Siebold s’était installée avec ses parents à Eckbolsheim durant l’Occupation. Son père, cheminot, avait été incorporé dans les troupes allemandes.

« Vous les tenez par le bras comme si vous les connaissiez »

Alors qu’elle suivait des cours de secourisme chez les soeurs, le maire de l’époque est venu chercher six jeunes filles. Les costumes et les noeuds alsaciens ont été trouvés dans les armoires des grands-mères et marraines. Embarquées dans un camion militaire, Berthe Schalk (épouse Hoquy), Marie-Thérèse Schauer (Baechle), Suzanne Glotz (Bochinger), Louise Fassel (Kol), Marguerite Clauss (Weinsanto) et Liliane ont reçu des consignes pour les photos : « Vous descendez la rue Mercière avec les soldats, vous les tenez par le bras comme si vous les connaissiez. Après, vous les embrasserez ».
En bonnes figurantes, les filles d’Eckbolsheim ont obéi, descendant plusieurs fois la rue, simplement en rangs avec les soldats, puis autour d’une jeep. Le temps était doux, il avait plu auparavant. Autre photo conservée : les baisers reçus par les soldats. « Il fallait qu’on veille à garder le visage face au photographe ». La meilleure amie de Liliane a oublié : sur le cliché, le casque masque une grande partie de son visage. Puis retour de la même manière à Eckbolsheim. Liliane, qui a dû s’appeler Lily durant la période» d’occupation, se souvient que cette photo a été faite plusieurs jours après la libération : « Le jour de la libération était trop mouvementé. Il y avait encore des obus qui tombaient ».
Et ce 21 novembre, à 15 h, à l’invitation de Roland Ries, elle retournera avec émotion rue Mercière, pour une reconstitution historique.

D.E. Wirtz-Habermeyer

Édition du Dim 15 nov. 2009