Plusieurs dizaines de femmes principalement, et quelques rares hommes, se sont rassemblé(é)s à partir de 12h30, place Kléber à Strasbourg en solidarité avec Pinar Selek, poursuivie injustement par la justice turque, et dont le procès est remis tant de fois qu’on n’arrive plus à suivre, comme le disait un tract distribué sur place et l’article du Journal.

Deux prises de parole plus un poème ont été dits dans le dos du général Kléber.

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Lu dans les DNA

Une journée contre les violences
Solidarité féminine

Dimanche, c’est la journée internationale pour l’élimination des
violences faites aux femmes. La Ville et les associations de Strasbourg veulent mobiliser les citoyens.

« Vous ne savez plus combien de fois le procès de Pinar Selek a été reporté ? Nous non plus ! » Le énième communiqué du collectif de solidarité avec Pinar Selek donne le ton.

Aujourd’hui même doit se tenir une nouvelle audience dans le procès de cette intellectuelle et militante turque, exilée à Strasbourg, victime depuis quatorze ans d’un acharnement judiciaire dans son pays après avoir subi la torture et l’emprisonnement. Son tort ? Défendre la cause des minorités (kurdes, homosexuelles) et le droit des femmes.

Rendez-vous pour une grande casserolade

Pinar Selek est devenue un symbole, expliquent ses soutiens strasbourgeois, qui appellent à un rassemblement aujourd’hui. Cette femme écrivain et sociologue tient une place importante dans les manifestations liées à la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes. Elle interviendra vendredi 30 novembre au centre socioculturel Victor-Schoelcher à Cronenbourg pour une matinée intitulée « Voir la violence et résister pour notre liberté ».

Le programme concocté par la Ville et les associations de la commission « égalité hommes-femmes » dépasse largement la journée de l’ONU, dimanche 25 novembre.

Les violences faites aux femmes, dans l’esprit de l’institution internationale, ce ne sont pas uniquement les coups physiques, mais tous les actes pouvant causer un préjudice au sexe féminin, y compris psychologique. Un débat jeudi 29 novembre au matin, au centre socioculturel de l’Elsau, s’intéressera d’ailleurs aux violences morales, « celles qui se voient moins ».

Au mouvement du Nid, qui milite pour abolir le « système prostitutionnel » et pour aider ses victimes à s’en sortir, une exposition de photos, réalisées par le bénévole Thomas Simon, raconte en noir et blanc les femmes qui se reconstruisent.

Parmi les autres rendez-vous : des témoignages, des débats, un atelier de «maquillage expression» pour penser à soi après avoir connu douleur et honte, et même des séances de défense féminine (à la Robertsau demain matin, au Neuhof demain après-midi).

Un « conte du 25-Novembre », écrit à partir de témoignages de femmes étrangères avec la Cimade, sera interprété par Fatou Ba samedi à 15 h la médiathèque Olympe-de-Gouges, rue Kuhn.

Dimanche soir, le jour J, toutes celles et tous ceux qui veulent « dire leur souhait d’une société sans violence » ont rendez-vous place Kléber pour une grande « casserolade » : il faut apporter ses ustensiles de cuisine pour les faire résonner. Une façon collective, joyeuse et solidaire de briser le silence.

Aujourd’hui à midi et demi. Rassemblement de soutien à Pinar Selek, au pied de la statue, place Kléber.

Dimanche à 18 h. Casserolade place Kléber sous le grand sapin.

Jusqu’à demain, de 10 h à midi et de 14 h à 17 h. Exposition de photos de Thomas Simon « Miroir, dis-moi… » au mouvement du Nid, 1, quai Saint-Jean.

Le programme complet des animations sur www.strasbourg.eu/fr/actualite