Carnaval, à la Saint-Glinglin

Kehler Fasnacht

La cavalcade carnavalesque de Strasbourg avait été plus que précautionneusement annulée-reportée par notre Sage Sénateur-Mère Maire Roland Ries, en élu méga paternaliste des petits-nenfants que nous sommes tous-tes.

Et, au vu de la tempête qui dévasta les Charentais et les Charentaises… -les schlàppe, en alsacien dans le texte-, on brûlerait, si on était chrétien, plusieurs cierges en remerciements à l’Avisé Roland, notre Protecteur Bien-Aimé grâce à qui les déferlantes salées épargnèrent notre Alsace. Hosanna!

Mais le Chournal, un peu caustique, lui aussi, de nous apprendre ce matin:

La cavalcade décalée au mois de…mai ou de juin!

LOFST.11.0058.DNA

Et pourquoi pas, comme il avait été susurré par nos zédiles, le 28 mars?

Accrochez vous bien, les laïques!

La date du 28 mars- dimanche des Rameaux- marquant l’entrée dans la semaine sainte pour les chrétiens n’a finalement pas été retenue par la Ville pour le report de la cavalcade du carnaval. Ce qui repousse la parade …au mois de mai ou de juin prochain.

Argh!

L’Europe très chrétienne a encore frappé, et la fille aînée de l’Église bande (si on peut dire) encore!

...faire la fête des fous le dimanche des Rameaux, jour de l’entrée dans la semaine sainte pour les chrétiens,- soit la semaine la plus importante dans l’année qui mène à la crucifixion (vendredi saint), puis à la Résurrection du Christ-…

L’évêché a gagné, et Benoit XVI, avec la complicité de l’ex-collégien de l’école privée catholique Saint-Étienne, où notre maire bien aimé, qui a collectionné les images pieuses, mais sado-masochistes, a suivi de studieuses et profitables études, la preuve, il est sénateur-maire!

La laïcité, par contre, déjà fort mal en point, en Alsace, ou la loi de séparation des Églises et de l’État ne s’applique pas, et où on enseigne les religions concordataires – donc pas l’Islam- dans les écoles publiques, se prend un coup supplémentaire dans sa “tronche pas très catholique

Le premier élu local, ou la première, si c’est une dame, quelle que soit sa couleur politique, qui osera encore l’ouvrir pour s’en prendre à un signe religieux ostensible, musulman, bien entendu, foulard “léger” ou pas, burqa, hidjab, minaret, sera couvert d’opprobres et de crème Chantilly, dès que l’occasion se présentera!

On avait cru comprendre qu’une des valeurs de la République, dont on nous rebat d’autant plus les oreilles, que son respect n’est exigé que du côté des musulmans-nes, était la laïcité.

La quoi?

Vous savez, cette antiquité sentant la naphtaline, qu’on exhibe, autre signe trop peu ostensible, en général, uniquement pour discriminer une candidate du NPA à Avignon, Ilhad Moussaïd.

Ah, si seulement elle portait une coiffe de religieuse catholique ou protestante…Ou une soutane comme certains parlementaires jadis, genre abbé Pierre ou chanoine Kir, oui, le breuvage vient de lui.

Quant au Carnaval, le Fasnacht, autrefois, dans les belles années post-68, n’en déplaise à Sarkeboute, Gratis und Selbstgemacht, qui avait succédé au déplorable Bim-Bam, y ‘a qu’à le fixer au 30 février chaque année…