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Une cinquantaine au départ, puis 80 personnes ont manifesté ce samedi 25 juin à Colmar pour exiger vérité et Justice pour Hocine Bouras.
Hocine est ce jeune homme de 23 ans qui a été tué d’une balle dans la tête par un gendarme volontaire alors qu’il était convoyé en un transport judiciaire dans un véhicule depuis la prison de l’Elsau vers le tribunal à Colmar.
Le gendarme a été relaxé alors que le jeune homme était menotté au moment des faits et qu’on ne voit pas très bien comment il pouvait constituer un danger pour ses accompagnateurs.
Début juillet la Cour d’appel de Colmar doit statuer sur le recours de la mère de Hocine.
Le cortège parti du parking de la Manufacture a traversé le centre ville après être passé devant la gendarmerie et le commissariat de police, puis le TGI et la Cour d’appel enfin le Champ de Mars pour regagner le point de départ.
Des jeunes du quartier de Hocine étaient présents aux côtés de la famille et de militants strasbourgeois.
La grille de la gendarmerie a été légèrement secouée avant que la maman de Hocine vienne demander aux jeunes de reprendre la marche.
Deux policiers en civil de la BAC accompagnaient le défilé. Contrairement à leurs collègues de Strasbourg, ils laissaient apparaître le pistolet à leur ceinture. L’un d’eux portait à la main une gazeuse jusqu’à ce qu’on lui fasse remarquer que cela pouvait être perçu comme une provocation lors de cette marche calme et digne. Et il est allé déposer l’engin dans un véhicule de police!

DNA 29 juin

La décision de la cour repoussée à septembre
Saisie de l’affaire Hocine Bouras, ce détenu tué par un gendarme lors d’un transfèrement sur l’autoroute A35 à Colmar le 26 août 2014, la chambre de l’instruction de la cour d’appel devait rendre son arrêt le 7 juillet. Le délibéré vient d’être prorogé, si bien qu’il ne sera rendu que le 8 septembre prochain.

Le 4 mai dernier, le procureur général a requis la confirmation du non-lieu – qui ferme la voie à un procès – au nom de la légitime défense. En effet, le ministère public a une nouvelle fois estimé que la riposte du gendarme était proportionnée, pour protéger la vie de sa collègue, alors que le détenu se serait saisi du pistolet de cette autre gendarme lors d’une bagarre à l’arrière de la voiture.

Rappelons par ailleurs que deux plaintes ont été déposées dernièrement par la famille d’Hocine Bouras (lire nos éditions précédentes) : l’une contre la gendarmerie « pour faux en écritures publiques par dépositaire de l’autorité publique », l’autre contre la gendarme « pour destruction de preuve ».

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