Reçu à l’instant de compagnons grecs ;

Suivant la plus pure tradition de France et d’ailleurs du “boss-snaping”
(ou l’art d’inviter son patron à rester avec les travailleurs sur le
lieu de travail pour partager un moment de convivialité prolongé et des
discussions franches autour de la notion de lutte des classes), les
travailleurs d’Athènes de la compagnie de messagerie INTERATTICA,
filiale de la multinationale française Géopost (Chronopost, Exapaq) ont
décidé d’enclencher l’action directe aujourd’hui quand on leur a annoncé
que la compagnie avait fait faillite et que les 205 salariés allaient
être virés sans aucune compensation.

Immédiatement, toutes les sorties du bâtiment ont été bloquées par les
travailleurs, qui ont ainsi invité fermement le management à prolonger
son séjour avec eux sur les lieux mêmes de l’entreprise.

La communication a été promptement établie avec la siège parisien de la
multinationale. Une petite escouade de police est venue faire une
apparition à l’extérieur du bâtiment, menaçant de faire appel à une
intervention de la police anti émeute, mais ils ont rapidement quitté
les lieux peu après.

“Miraculeusement”, la compagnie “en faillite” a annoncé avoir réussi à
sécuriser les fonds nécessaires pour compenser les travailleurs
seulement quelques heures après la retenue du management. A 19 heures
(heure locale), le management a remis une promesse écrite que tous les
travailleurs seraient compensés dans le prochain mois calendaire.
Actuellement, à 19h30, le comité des travailleurs à décidé de rester
dans les bâtiments, gardant les biens et les valeurs de la compagnie,
jusqu’à ce que touts les compensations soient effectivement payées.

A suivre …

En grec : http://anarxikoiaigaleo.squat.gr/?p=1958