Mercredi 27 mars a eu lieu le procès des faucheurs de Colmar, à la cour d’appel de Nancy.
En effet, le tribunal de Colmar avait prononcé la relaxe des faucheurs pour la destruction des plants de vigne OGM de l’INRA, et n’avait retenu que la violation de domicile pour laquelle il avait prononcé une dispense de peine.
A la cour de Nancy, quatre témoins sont allés à la barre, tous les scientifiques membres de la Haute Commission aux Biotechnologies, qui comprend le Conseil Scientifique et Conseil Économique Éthique et Social. Ils ont pointé du doigt que les membres du CS étaient tous favorables à l’expérimentation en plein champ (vigne OGM) quasiment à 100%, alors que le sujet fait débat dans la communauté scientifique. Il faut dire que parmi les 36 membres du CS, 9 sont employés par l’Inra…
L’autre problème, c’est que l’INRA affirme que les risques de transfert de transgènes aux plantes voisines sont faibles, que la présence de virus recombinants est improbable (le virus recombinant est un virus dont les gènes proviennent du virus implanté dans la planté et d’un virus voisin présent soit dans le sol, soit au voisinage de la plante, les deux virus se ressemblant, dans le cas présent celui de la maladie de cornouée de la vigne.
Or l’objectif affiché par l’INRA pour procéder à l’expérimentation a été justement de vérifier s’il y a transfert et/ou présence de virus recombinants.
De plus, aucune précaution sérieuse n’a été prise : du grillage autour, qui n’arrête ni les oiseaux, ni les insectes.
Ensuite, la juge a entendu chacun-e des faucheurs ( ils étaient une cinquantaine), venant de toute la France.
Dehors,la Confédération Paysanne avait organisé un soutien.
Alex
A Papadopoulos photos
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