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Une vingtaine de personnes se sont rassemblées ce jour sur le Pont du Corbeau à Strasbourg, comme chaque année, pour commémorer le massacre à Paris de 200 Algériens par le préfet de police Maurice Papon.
Après un rappel des faits, des roses rouges ont été lancées à l’eau contre l’oubli.
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Mustapha El Hamdani, pour Calima, conseiller municipal de Strasbourg rappelle le massacre du 17 octobre 1961 à Paris

17 octobre 1961 17 octobre 2010

17 octobre 1961 17 octobre 2010

Presse algérienne

http://www.elmoudjahid.com/fr/flash-actu/1684Les DNA n’ont vu qu’une manifestation, la Feuille de Chou en a vu deux:

Strasbourg / Rassemblement

Ne pas oublier les victimes du 17 octobre 1961

Une trentaine de personnes se sont rassemblées hier dès 16 h sur le pont de la Bourse lors d’une cérémonie de commémoration du 17 octobre 1961 à l’appel de l’ASFA (Association de solidarité des familles algériennes) et l’AFALA (Association franco-algérienne et leurs amis).

Plusieurs dizaines de personnes ont rendu hommage hier aux manifestants algériens victimes de la répression du 17 octobre 1961, ordonnée par le préfet d'alors Maurice Papon. (Photo DNA - Thierry Suzan)zoom

Plusieurs dizaines de personnes ont rendu hommage hier aux manifestants algériens victimes de la répression du 17 octobre 1961, ordonnée par le préfet d’alors Maurice Papon. (Photo DNA – Thierry Suzan)

Ordonnée par le préfet de police Maurice Papon, la répression d’une manifestation de soutien au Front de libération nationale algérien (FLN) avait fait des dizaines de morts dans la nuit du 17 au 18 octobre 1961. Certains avaient été jetés dans la Seine, d’autres arrêtés.

Chacun a ensuite jeté une rose rouge dans le bassin d’Austerlitz

« Nous souhaitons que le gouvernement français reconnaisse officiellement le massacre contre des Algériens. Cela permettrait à la France et à l’Algérie d’avancer dans leur histoire commune », expliquent de concert les deux présidents d’association, Brahim Belatoui et Mohammed Guerroumi.
Deux femmes, Nazia et Rachida, tenaient à s’associer au mouvement pour perpétuer le devoir de mémoire envers les victimes. « Ils étaient venus manifester pacifiquement, juste pour exprimer leur mécontentement et on leur a opposé la violence, rappelle une mère de famille. Je tenais à me recueillir aujourd’hui en leur mémoire ».
Sa voisine tient à préciser : « Ce n’est pas parce qu’on se rassemble aujourd’hui qu’on n’aime pas la France. La France, c’est notre pays. Mais la reconnaissance du massacre par la France permettrait d’apaiser les âmes. Et puis, il est de notre devoir de ne pas oublier les victimes ».
Une heure plus tard, les manifestants ont observé une minute de silence en hommage aux morts et lu la Fatiha pour l’âme des morts. Chacun a ensuite jeté une rose rouge dans le bassin d’Austerlitz. « C’est un geste symbolique pour dire qu’on ne les oublie pas », commente Mohammed Guerroumi.

Cél. L.